Conseil Municipale du 15 mai 2017 - Intervention de Christophe GIRARD
"Encore une fois, pour plus de clarté et de transparence, il
serait nécessaire que lorsque vous proposez ainsi une révision d'une délibération
ou d'un document existant, vous nous en présentiez explicitement les
modifications et les raisons de ces modifications.
En l'occurrence, il est très net que vous ne souhaitez pas
cette transparence tant vous ne facilitez en rien la comparaison, jusqu'à
omettre de préciser, non seulement la référence, mais également le détail de la
date de la délibération annulée et remplacée par celle que vous nous présentez
ce soir.
Après de fastidieuses recherches pour retrouver la
délibération initiale, nous avons identifié qu'il s'agit de la délibération n°
2013/10 de la séance du conseil municipal du 14 octobre 2013. A sa lecture nous
constatons de nombreux changements dans sa rédaction dont nous serions preneur
de connaître la raison, mais surtout nous relevons un ajout particulier qui a
priori justifie pleinement que vous nous mettiez autant de bâtons dans les
roues pour comparer ces deux versions.
Il apparaît en effet que vous conditionnez désormais la
prise en charge des honoraires d'avocat au fait que ce conseiller soit proposé
par la ville ou si le bénéficiaire veut en choisir un par lui-même, que la
ville ait donné son accord préalable,
La ficelle est énorme et j'attire l'attention non seulement
de tous les élus présents, qu'ils soient de la majorité ou non, mais également l'attention
de tous les agents de la ville. Car la délibération que l'on nous propose d'avaliser
ce soir est, de toute apparence, tout simplement scandaleuse et indigne d'un
état de droit. Pour assurer sa défense l'agent ou l'élu devra avoir recours à
un avocat soit à la main de la municipalité, soit conditionné par un accord
préalable de la municipalité. Cela veut dire que quand un agent ou un élu aura
un différend avec la mairie, celui-ci ne pourra être défendu que par un avocat,
soit choisi par la ville, soit ayant été agréé par celle-ci.
Si nous pouvons comprendre que la municipalité ait besoin de
mettre un cadre au recours d'un avocat conseil choisi par le bénéficiaire pour
se protéger de montant d'honoraires déraisonnables, nous demandons à ce que la
rédaction de ce rapport soit reprise afin de préciser les critères de cet
accord préalable. En ce sens, cela nécessite le report du vote de cette
délibération à un prochain conseil.
Si cette reformulation et ce report du vote sont refusés,
nous voterons contre ce rapport et invitons tous les élus, y compris de la
majorité, à prendre leur responsabilités face à de telles méthodes qui peuvent
se retourner contre les agents et contre les élus, et pourquoi pas un jour,
contre eux-mêmes !
Si ce texte devait être adopté en l'état, nous entamerons
dès demain les démarches pour faire annuler cette disposition abusive par la
Tribunal Administratif.
Enfin, nous vous demandons dès ce soir de nous expliciter
les raisons des autres changements apportés à la délibération du 14 octobre
2013."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire