Ce soir avait lieu la cérémonie en "grande pompe" du lancement de la Commission laïcité de Vénissieux. L'inspecteur d’académie et le directeur de cabinet du préfet de région s'étaient déplacés spécialement pour cela...
Comme nous le craignions, cette rencontre était plus que vaseuse et les présents ont eu beaucoup de mal à savoir ce que cela apportera de concret, visiblement ni Mme le Maire, ni M. Ben Mabrouk, n'étaient vraiment clairs sur le sujet... La définition de la laïcité par Mme Picard vaut son pesant de cacahouète. Selon elle : « C’est un cadre juridique issu d’une longue histoire et d’une volonté de séparer la chose publique, qui permet à notre société de se rassembler entre croyants et non croyants ». "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément !" disait Boileau...
Mais sait-elle seulement que "cette longue histoire" est une histoire chrétienne ? Car la laïcité repose sur une distinction entre le temporel et le spirituel qui n'existe, ni dans l'islam, ni dans le judaïsme, mais seulement dans le christianisme. D'ailleurs, dans l’Antiquité non-plus, avant l'arrivée du christianisme, il n'y avait aucune séparation entre l’Église et l’État[1]. Cette notion repose fondamentalement sur la fameuse phrase du Christ qui répond à ceux qui veulent le piéger avec une question d'impôt mélangeant le politique et la religion : "rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu". Eh oui, cette richesse qu'est la laïcité est un héritage civilisationnel de la religion catholique ! Une donnée à méditer quand on est convaincu que la religions est l'opium du peuple et que l'on souhaite la bannir de tout espace public !
La pièce de théâtre qui a suivit[2] était très convaincante en termes de jeux d'acteur et même de composition, mais l'était beaucoup moins dans son contenu. Nous avons eu droit à un fatras "intello-bobo-libertin" d'un creux aussi sidéral et que sidérant. Et cela ne présage rien de bon par rapport à l'apport de cette commission laïcité. Car si l'on croit pouvoir combattre la radicalisation avec du vide, c'est tout le contraire que l'on produit. Le vide intellectuel et spirituel de notre société, son incapacité à proposer du sens, sont le terreau du radicalisme. Or, qui a largement contribué à ce vide intellectuel et spirituel de notre société ? Le matérialisme. Cette notion où se retrouvent paradoxalement et intimement liés, l'ultra-libéralisme et le marxisme.
Non franchement, comme je l'ai dit au conseil municipal, le problème n'est pas d'abord la laïcité, mais bien plus de faire aimer le pays où l'on vit. Et je réaffirme que l'approche nihiliste et laïciste, "intello-bobo-libertin", ne peux que renforcer le phénomène de radicalisation.
[1] Pour en savoir plus :
"Une autre histoire de la laïcité"
"La laïcité, cette invention spécifiquement chrétienne"
"Laïcité - Wikipédia"
[2] "Cultivons la Laïcité" pièce de théâtre joué par Traction Avant Compagnie. Reste à savoir ce combien ce fatras intello a couté à la municipalité ?
"Une autre histoire de la laïcité"
"La laïcité, cette invention spécifiquement chrétienne"
"Laïcité - Wikipédia"
[2] "Cultivons la Laïcité" pièce de théâtre joué par Traction Avant Compagnie. Reste à savoir ce combien ce fatras intello a couté à la municipalité ?
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