Pourquoi les vénissians ne suivent plus la municipalité actuelle

Dans la continuité des actions de proximité auprès des vénissians menées tout au long du mandat 2008-2014 depuis notre élection en tant que conseillers municipaux, nous poursuivons notre programme de visite de quartier [1]. Ce samedi, notre équipe a réalisé une visite du quartier des Minguettes (Léo Lagrange, Darnaise, commerces et lotissements boulevard Lénine [!]).
Au retour de cette visite, le trait marquant est encore une fois le délaissement de quartiers entiers.
Difficile de croire que nous sommes dans la troisième ville du Rhône quand on constate l'état des trottoirs, l'état de ce que l'on a du mal à nommer "espaces verts", les décharges sauvages au pied des immeubles ou le nombre de voitures ventouses à moitié désossées qui jonchent les parkings.

Là c'est en plein parking que l'on trouve des herbes folles avec des lierres déjà imposants qui manisfestent que rien n'a été fait depuis des mois (années ?). Ailleurs c'est le témoignage d'une dame qui explique qu'elle n'a pas de problème de sécurité, avant de se reprendre pour préciser : "en fait, je m'interdits de sortir le soir…". Ici ce sont des parents qui habitent dans une modeste maison et qui nous apprennent qu'en classe des enseignants désignent leurs enfants comme "capitalistes" du seul fait de leur habitation… Traversant, nous faisons face à la plaque stipulant que nous sommes sur le boulevard Lénine. Une plaque qui suscite une interrogation : "combien de milliers de CV envoyés sans espoir portent cette adresse infamante et stigmatisante ?".Partout, sur l'ensemble du plateau, on peut trouver ces gabions de pierres (grillages métalliques remplis de pierres), nouvelle mode urbanistique de ces dernières années, ils n'en seront pas moins des "réservoirs de munissions" le jour où l'exaspération de ces quartiers explosera. Certains sont déjà ouverts. Inconscience ou incitation ? Un peu plus loin ce sont plus d'une vingtaine de sacs poubelles, visiblement quotidiennement jetés par la fenêtre en toute impunité, qui jonchent le toit-terrasse d'un locale au pied d'un haut immeuble dont les premières fenêtres donnent sur ces ordures.

"Rien de nouveau sous le soleil" nous diraient certainement goguenards nos élus de la majorité, "cela fait des années que c'est comme cela". Hélas nous ne découvrons pas la situation. Rien ne nous surprend. Mais ce qui nous étonnera toujours c'est comment peut-on accepter cet état de fait (qu'ils soit directement sous la responsabilité de la ville ou de celle de bailleurs sociaux). Madame le maire qui en public se disait fière des Minguettes il y seulement quelques mois, voit-elle ce que nous avons vu ?

Ce laisser aller est inacceptable car il met ces quartiers sur une pente qui s'enfonce toujours plus. Les fruits du laxisme, ou plus exactement de l'abandon de la municipalité, sont des plus amers.

Madame le maire qui est déjà partie dans les grandes opérations politiciennes et idéologiques, explique au vénissians que son souci est de "maintenir le cap à gauche" et de faire pression sur le gouvernement, etc… Si par maintenir le cap à gauche, elle entend maintenir la situation de Vénissieux nous comprenons que les vénissians ne la suivent plus. A sa décharge, après toutes ces visites de quartier, nous comprenons qu'avec un tel bilan il lui soit difficile de parler du terrain et qu'il lui est plus facile de se défausser en perorant désormais sur "la faute à Hollande" après avoir usé jusqu'à la corde "la faute au gouvernement précédent".

Alors plus que jamais, face à cette démagogie, nous disons en 2014 "Osons le bon sens pour Vénissieux !".

[1] Pour mémoire - Ces visites ont un triple objectif :
- assurer notre rôle d'élu en allant à la rencontre et à l'écoute des vénissians au plus près de leurs préoccupations quotidiennes (échanges constructifs avec les habitants et les commerçants du quartier),
- exercer l'équipe à une gestion municipale de proximité et sur le terrain, tester les réflexes quand à l'identification et la gestion des dysfonctionnements d'un quartier,
- faire connaître ce quartier à ceux de l'équipe qui n'y habitent pas, afin de développer une connaissance de l'ensemble des quartiers de Vénissieux et de leurs spécificités."