On apprend que des élus socialistes voudraient se dégager de l'étreinte de fer des grands frères communistes à Vénissieux. Trois téméraires, Mokrane Kessi, Samia Hamkiden-Ledésert et Jean-Marc Thevenon, sont aller jusqu'à Paris, au siège du PS pour dénoncer les "magouilles de la fédération PS du Rhône" peut-on lire dans la presse locale et nationale ! En jeu : la désignation du chef de file aux prochaines élections municipales...
La liberté de
mouvement du PS à Vénissieux est un pieux mensonge qui depuis bien lontemps ne
fait plus l'objet de doute pour personne. Il est tout à l'honneur de ces trois
élus militants de vouloir le dénoncer. D'autres, après avoir juré publiquement
leurs grands dieux [notamment devant moi] vouloir se rebeller contre l'emprise
des communistes sont rentrés bien sagement et bien rapidement dans le rang. Ils
ont compris, ou on leur à fait comprendre, que la soumission était le meilleur
gage de pouvoir garder un poste. L'inconfort de la niche, plutôt que l'exigence
de la cohérence, le collier plutôt que le courage de l'indépendance et l'honneur
d'être soi-même.
Hélas il est a
craindre que la témérité de ces trois élus ne feront pas changer les
arrangements tordus entre les obscures communistes et le PS à Vénissieux. La
partie de "je te tiens, tu me tiens par la barbichette" ne s'arrêtera pas là.
Les magouilles dénoncées et plans foireux des apparatchiks au pouvoir à
Vénissieux sont sans doute trop forts pour qu'ils puissent se permettre de se
désolidariser. Il n'y a pas besoin de savoir lire dans le marc de café pour
identifier l'évidence et la solidité des arrangements. Il n'y a qu'à voir la
complicité du très puissant M. Rivaltat [élus PS de Vénissieux] qui a négocié en
2008 au vu et au su de tous avec le régime de la municipalité en place dans le
seul but de lui permettre d'obtenir un poste d'élu communautaire du Grand Lyon
afin de pouvoir garder sa confortable (juteuse) situation au Sytral et sa
voiture de fonction... avec chauffeur. Depuis 2008, le pacte de non-agression de
M. Rivalta est confirmé de façon flagrante à chaque séance du conseil
municipale.
Pour conclure je
ferais une proposition de texte de méditation pour socialiste vénisian rangé :
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé. "Qu'est-ce là ? lui dit-il. -
Rien. - Quoi ? rien ? - Peu de chose. - Mais encore ? - Le collier dont je suis
attaché de ce que vous voyez est peut-être la cause. - Attaché ? dit le Loup :
vous ne courez donc pas où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu'importe ? - Il
importe si bien, que de tous vos repas je ne veux en aucune sorte, et ne
voudrais pas même à ce prix un trésor. " Cela dit, maître Loup s'enfuit, et
court encore. [Le Loup et le Chien de Jean de la Fontaine]
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