jeudi 13 juin 2013

Le poisson pourrit toujours par la tête

Réaction suite à la décision du licenciement du Directeur Général Délégué de la SACOVIV.
Je viens d'apprendre par la presse le licenciement en cours du directeur de la SACOVIV. Il est choquant de constater que c'est la peur de la défaite aux prochaines élections municipales qui pousse Mme le Maire à enfin prendre en considération les appels de détresse du personnelle qui exprime pourtant sa souffrance depuis… 2010 !
Je n'oublie pas - comment le pourrais-je ? - qu'alors que je rappelais encore le 13 mai dernier lors du Conseil Municipal mes incessantes interventions à ce sujet depuis 2010, Mme le maire, avec le renfort bruyant des membres de la majorité, attaquait avec mépris mes propos et soutenait encore ce directeur qui était présent dans la salle (il était dans le public et s'était même permis de manifester à haute voix contre mes propos sans que la première magistrate ne le rappelle à l'ordre, alors même qu'il n'en avait pas le droit !).
Cette décision de retirer ce directeur est en soit une bonne nouvelle pour le personnel et les locataires de la SACOVIV, mais ne règlera hélas pas tout. Pour preuve : la constance du mépris du personnel de la part de cette municipalité est encore aujourd'hui manifestée par le fait que les employer de la SACOVIV n'auront appris la nouvelle que par la presse (!) et les réactions de solidarité de leurs amis. Faut-il rappeler que "le poisson commence toujours à pourrir par la tête". M. Guyard n'était que le Directeur Général Délégué et il serait trop facile de lui faire porter toute la responsabilité. Si ses comportements étaient effectivement inacceptables, ils n'en étaient pas moins acceptés et défendus depuis 2010, en toute connaissance de cause, par ceux qui gouvernent cette ville. Il faut garder à l'esprit que ce problème de directeur aux manières managériales plus que contestables ne se limite pas à la SACOVIV. La SACOVIV fait hélas partie d'une longue liste que l'on doit garder en mémoire. A titre d'exemple : le Centre social Roger Vailant, la Médiathèque, le TOP, l'administration de la ville elle-même, liste à laquelle il faut encore ajouter la Mission Locale de Vénissieux et combien d'autres ?
Si Mme le maire a décidé de retirer ce "caillou" de sa chaussure pour courir l'élection, il faudrait aussi qu'elle considère la question de tous les autres boulets (y compris à la SACOVIV) qu'elle ne pourra nier encore bien longtemps.
La souffrance générée par l'équipe en place est un véritable scandale social dont les vénissians prennent de plus en plus conscience avec stupéfaction pour le plus grand bien de la ville, de ses habitants et du personnel concerné.
Après tant d'années de dénie de la réalité et d'invectives de la part de la municipalité, le revirement que constitue cette victoire du personnel et des locataires, à laquelle je suis fier d'avoir contribué par mon rôle d'élu et de président de groupe dès le début de notre mandat - sans avoir attendu d'entrer en campagne - est un des signaux forts montrant une municipalité aux abois et la dimension de plus en plus chimérique de ce soit disant bastion imprenable. La démonstration et la manifestation du cynisme immorale des élus de la majorité est flagrante. La vérité triomphe toujours au bout du compte.
Pour ceux qui veulent en savoir plus : 
- Lettre d’alerte du médecin, du travail

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