Question orale en fin de séance du CM du 17 juin 2013
Cette intervention a pour objet,
une fois encore, les difficultés de la SACOVIV, et porte notamment sur le
licenciement, annoncé dans la presse de ces derniers jours, de Monsieur Patrick
Guyard, Directeur Général Délégué de la structure.
Notre groupe souhaiterait que
soient tirés tous les enseignements de cette crise au sein de la SACOVIV afin
d'éviter que de tels dysfonctionnements perdurent au sein de la SACOVIV, mais
également dans les autres structures de la ville.
Dans notre rôle d'élus de
Vénissieux, nous nous devions d'apporter notre contribution à une réflexion
démocratique qui s'impose au regard de la gravité des faits et des conséquences
sur les personnes, tant employées que locataires de la SACOVIV.
La première question qui se pose
est de savoir pourquoi il aura fallu attendre autant de temps pour que les responsables
de la municipalité et de la SACOVIV réagissent, alors même que la gravité des
risques, notamment sur le personnel étaient avérés par la médecine du travail.
Pourquoi Mme le Maire avez-vous nié la réalité aussi longtemps sachant que lors
du dernier Conseil Municipal vous souteniez encore M. Guyard qui était ici
présent et vous êtes allé jusqu'à justifier qu'il prenne la parole dans cette
enceinte alors que le règlement l'interdit. Pourquoi dans ce soutien à M.
Guyard vous m'avez ce jour là tout particulièrement insulté, avec le renfort
bruyant de la majorité, en répétant sans cesse que j'étais de mauvaise foi, pour
au final, quelques jours plus tard seulement, prendre une décision qui
confirmait mes propos ?
Une interrogation plus profonde
encore : Face à la gravité des faits pourquoi les élus de la majorité qui ne font
pas parti du staff sont-ils restés aussi longtemps silencieux ? Cela dure
depuis 2010 ! La discipline politique s'impose-t-elle au point que vous ne
pouviez agir selon votre conscience ? On ne compte plus le nombre de fois
où je vous ai pourtant interpelé en apportant des éléments susceptibles de vous
faire réfléchir… Mesdames, Messieurs, les élus "sans voix", avez-vous
rencontré le personnel, cherché à comprendre s'il y avait une réalité ou non de
cette souffrance du personnel de la SACOVIV et de leurs appels de détresse
répétés ? Certains ont semble-t-il franchi ce pas. Pour les autres, ayez
conscience que la démocratie nous rend tous responsables.
Les mêmes questions se posent au
sujet du traitement des locataires, qui s'il ne génère pas les mêmes
souffrances, génère tout de même révolte et insatisfactions au sujet de leurs
lieux de vie quotidiens...
Maintenant je souhaite préciser
que cette décision de retirer ce directeur est en soit une bonne nouvelle pour
le personnel et les locataires de la SACOVIV, mais ne règlera hélas pas tout.
Pour preuve : la constance du mépris du personnel de la part de cette
municipalité a encore été manifestée par le fait que les employés de la SACOVIV
n'auront appris la nouvelle que par la presse (!) et les réactions de
solidarité de leurs amis. Aucune information préalable ne leur a été donnée. Ce
n'est que le lendemain de la parution dans la presse qu'ils ont été
officiellement informés.
Soyons bien conscient que M.
Guyard n'était que le Directeur Général Délégué et il serait trop facile de lui
faire porter toute la responsabilité. Si ses comportements étaient
effectivement inacceptables, ils n'en étaient pas moins acceptés et défendus
depuis 2010, en toute connaissance de cause, par les apparatchiks qui
gouvernent cette ville. Il faut garder à l'esprit que ce problème de directeur
aux manières managériales plus que contestables ne se limite pas à la SACOVIV.
La SACOVIV fait hélas partie d'une longue liste que l'on doit garder en
mémoire. A titre d'illustration : le Centre social Roger Vaillant, la
Médiathèque, le TOP, l'administration de la ville elle-même, liste à laquelle
il faut encore ajouter la Mission Locale de Vénissieux et combien d'autres ?
Je redirai donc ce soir encore combien la souffrance générée par l'équipe en
place est un véritable scandale social. Les vénissians en prennent de plus en
plus conscience avec stupéfaction pour le plus grand bien de la ville, de ses
habitants et du personnel concerné.
Donc chers élus sans voix, le
champ de vos responsabilités et de votre conscience est devant vous.
Pour finir, aux détracteurs qui prétendraient que cette intervention est motivée par la compagne municipale qui se profile, je leur rappellerais que mes premières interventions à ce sujet datent du tout début de notre mandat. Je préciserais même qu'à l'inverse, ce sont ces constats alarmants de la souffrance générée par le système en place qui motivent à la manière d'un devoir tous les sacrifices que moi, et mon équipe, consentons pour mener notre combat politique depuis le début et qui motivent aujourd'hui encore la continuité de ce combat.
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