dimanche 7 octobre 2012

Les commerçants de Vénissieux apprécieront...

Intervention de Christophe GIRARD - Première question orale au Conseil Municipal du 1er octobre 2012.
"A propos de votre politique de développement des commerces de Vénissieux (nous devrions plutôt dire la non-politique de développement du commerce), nous voudrions tirer encore une fois la sonnette d'alarme. Les commerces meurent à petit feu sur l'ensemble de la ville. Or chacun sait l'importance d'une vie commerciale, tout d'abord pour faire en sorte que la ville soit vivante, mais également parce que cela relève d'une mission sociale pour les personnes à mobilité réduite et toutes les personnes n'ayant tout simplement pas les moyens de se déplacer dans les grandes surfaces.
Or force est de constater que vraiment rien n'est fait pour aider à la dynamisation des petits commerces, que ce soit au vieux bourg, route de Vienne, à Moulin à Vent, à Charréard, à Parilly ou même sur le plateau.
C'est plutôt le contraire, puisque la mairie matraque de taxes toutes les initiatives visant à améliorer ce dynamisme : enseignes, éclairages, etc. Elle supprime également les parkings comme celui de Paul Bert/ Croisat pour bétonner. Elle crée toutes les conditions pour que le marché du soir de la place Ennemond ROMAND tourne en fiasco. Elle autorise le coup de grâce en laissant l'ouverture du supermarché le dimanche. Ce sera encore la police municipale qui verbalise sans aucune tolérance les commerçants lors de leur approvisionnement, etc.
Dernière action mise à notre connaissance, la mairie somme quelques 400 commerçants de mettre leurs enseignes en conformité en faisant référence à un arrêté applicable depuis le 15 juillet 2008 et qui n'a semble-t-il jamais été signalé, ou au moins rappelé. Certes nul n'est sensé ignorer la loi, mais quand on souhaite aider et dynamiser on s'y prend autrement qu'en envoyant une lettre sans aucun accompagnement. Une lettre écrasant les commerçants sous des articles de lois, comme celles envoyées par l'Adjoint délégué à l'environnement, M. Allain Millet. Oui M. Millet on évite notamment de jouer les grands seigneurs en déclarant péremptoirement : "je vous accorde deux mois pour effectuer les travaux de mise en conformité". Quand on sait la précarité de certains de ces commerces (mais M. Millet en avez-vous seulement connaissance ?) et que l'on connait tout simplement les délais de conception et de réalisation, accorder généreusement en tout et pour tout deux mois de délais est tout simplement l'expression d'un mépris conscient ou inconscient.
Il est intéressant à ce sujet de constater l'efficacité de mes demandes de question orale, puisque celle que j'ai envoyé en fin de semaine dernière pour faire la présente intervention, a semble-t-il produit un effet immédiat. Certains commerçant ont eu, dans la foulée de mon courrier, des réponses à leurs questions restées en suspens. Curieuse coïncidence ! Ces réponses étaient cependant toujours sur le même ton péremptoire.
Ma question est de savoir quand est-ce que vous vous investirez enfin dans une réelle politique d'accompagnement et de dynamisation des commerces à Vénissieux ? Cette question est à mettre en parallèle avec mon intervention de ce soir sur le rapport n°10 concernant la GPV (Grand Projet de Ville) et où je rappelais l'importance et la nécessité pour la population d'avoir des centres villes vivants."
Les commerçant seront heureux de savoir que cette question n'a abouti qu'a des raillerie de la part de la majorité qui a priori estime que tout va pour le mieux à Vénissieux. En tout cas, en apparence, mes propos n'avaient aucun sens pour eux.

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