jeudi 1 mars 2012

Résidence sociale Vénissieux-Centre: fiasco de la parodie de concertation

Ce soir avait lieu une réunion de "concertation" avec les habitants du quartier du centre et la mairie, ainsi que des représentants d'ADOMA(1) au sujet du projet d'implantation d'une résidence sociale rue Antoine Billon. En fait, pour être précis, il faut dire l'implantation d'une deuxième résidence sociale dans cette petite rue. Il existe en effet déjà la résidence Billon (160 places) dans le haut de la rue. Le nouveau projet devrait accueillir une centaine de personnes (pour une part des anciens migrants en voie d'extinction et des résidents sociaux). Les habitants présents ont insisté sur le fait qu'ils n'avaient rien contre une politique social et rien contre ADOMA, mais qu'ils ne comprenaient pas la nécessité de concentrer ces résidences dans une même rue.
Concertation à Vénissieux : Prend le bon chemin, camarade !
Nous avons dénoncé par plusieurs fois au conseil municipal le manque de concertation dans ce projet(2). Ce soir la démonstration en a été faite. La trentaine d'habitants présents ont très vite compris que le projet était décidé et que comme disait l'un d'entre eux : "la concertation portera uniquement sur la couleur de la peinture extérieur du bâtiment".
La parodie de démocratie de proximité était également au rendez-vous quand le Président du Conseil de Quartier, Jean-Marc Thevenon, a été sommé de se taire par M. Thivilier, Adjoint au Maire, alors qu'il tentait vainement de prendre la parole pour affirmer qu'il n'avait pas été mis au courant du projet (cf. article ci-après). Une autre belle démonstration de la non-concertation a été apportée quand les habitants ont demandé d'étudier la possibilité d'utiliser le terrain pour construire une école (puisqu'ils ont rasé l'école Romain Rolland) ou un centre sociale et que M. Thivilier a répondu avec sa morve habituelle que "ce n'est pas la proposition que l'on peut retenir" (citation). A partir de là, la salle a commencé à se vider, les habitants partant les uns après les autres en disant qu'ils avaient compris que tout était déjà décidé et qu'il ne s'agissait que d'une parodie de plus de la part de la mairie. La réunion a fini en eau de boudin, la salle étant presque vide et il n'y a pas vraiment eu de conclusion.
Anecdotes révélatrices recueillies au cours de la soirée :
- Chacun a pu remarquer que la presse n'était pas invité (en tout cas pas présente).
- Plusieurs habitants se plaignent des poubelles et des ordures à même le sol. Des problèmes dû semble-t-il au laisser-aller de la Résidence Billon. Le représentant d'ADOMA déclare ne pas être au courant. Un habitant fait remarquer qu'il est inquiétant pour l'avenir de constater que ce responsable ne soit pas informé par le personnel de son établissement. M. Thivilier emboite le pas en expliquant que les habitants ont écrit au Grand Lyon, mais qu'il fallait aussi prévenir la mairie… Manque de bol, il se trouve que l'on venait de lui expliquer que le Maire était en copie de ces courriers dont certains remontent à 2009 (époque Gerin). Il se trouve qu'en plus M. Pierre-Alain Millet avait envoyer sur les roses un habitant qui lui avait demandé de venir voir ce problème de poubelle alors qu'il était à moins de 200 mètres…
- Remarques entendu au sujet des difficultés rencontrées avec la population de ces résidences et qui en même temps témoigne de la sollicitude des habitants du quartier :"Il n'est pas rare que moi et mon voisin ramenions à la résidence Billon des résidents totalement ivres que l'on récupère au milieu de la route".
- Tous dénonçaient la course à l'augmentation de la population véritable marotte frénétique de la municipalité. M. Thivilier a eu le culot d'expliquer que la mairie ne construit pas d'immeuble. Les habitants ont rappelé au deuxième adjoint en charge de l'Urbanisme que les permis de construire étaient délivrés par la mairie…
(1) La société ADOMA s'appelait autrefois SONACOTRA
(2) Articles déjà publiés sur ce sujet :

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