Intervention au sujet du Rapport N°1 : Solidarité envers les sinistrés du séisme de Abruzzes en Italie - motion (conseil municipal du 27 avril 2009
Sincèrement, voter de telles aides serait très gratifiant pour moi, car j'aurais le sentiment d'aider personnellement ces gens qui souffrent et de m'engager en leur faveur. Toutes les misères qui existent dans le monde me pèsent et je suis certains que c'est également le cas pour vous tous ici. Ce soir, je peux me donner une très bonne conscience en levant la main pour voter favorablement cette motion, cela ne me coutera rien et en plus, en toute modestie, j'aurais alors, comme vous Monsieur le Maire, l'estime de tous.
Mais voilà, je suis mal à l'aise car je ne voudrais pas participer à un jeu démagogique, voire cynique. Je pense que ce serait une lâcheté que de m'y prêter sans répondre à certaines questions. Fondamentalement, a-t-on le droit, afin de soulager notre conscience ou pour donner une bonne image de soi, de décider de puiser dans les caisses destinées à nos concitoyens ?
C'est donc ma conscience qui me fait prendre position ce soir au risque d'être incompris et blâmé, voire que mes propos soient déformés. [...]
Je vous remercie donc de répondre aux Vénissians, avec précision, aux questions suivantes :
- Pour envoyer cette aide, prendrez-vous cet argent sur des budgets essentiels de Vénissieux, oui ou non ?
- Si votre réponse est non, dites nous alors pourquoi vous faites croire à tous le monde que c'est la faute de l'Etat si Vénissieux n'arrive pas à s'en sortir ?
- Si votre réponse est que cet argent est retiré de budgets essentiels pour Vénissieux, dites qui va en faire les frais ? Il faudra que cela se sache, car c'est à eux seuls, et non à nous qui voterons cette motion, que doivent revenir les honneurs et la reconnaissance de cette générosité.
A ces questions claires posées au nom des Vénissians aucune réponse n'a été donné par M. Gerin.
Il peut compter sur nous pour les reposer la prochaine fois !
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