mercredi 19 décembre 2018

Les Vénissians, comme le reste des Français, veulent retrouver leur souveraineté, leur fierté, le lien social et le principe du bien commun, le temps est venu pour eux de choisir leur destin

Interventions
Conseil municipal du 17 décembre 2018
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DÉBAT INITIALE
Madame le Maire, Mesdames, Messieurs,
Il y a bien longtemps qu'une telle grogne sociale ait secoué aussi violement notre pays. Le ras-le-bol et l'exaspération touche la très grande majorité des Français. Les agriculteurs, les pompiers, les lycéens, les Gilets Jaunes… 

Le mouvement des Gilets Jaunes, notamment, a été soutenu par près de 84% des Français. M. Macron et son gouvernement a mis
du temps à comprendre, sans doute attendait-il l'essoufflement. Mais c'était sans compter que ce mouvement repose sur un mal-être très profond.
 
Ce mal-être n'est pas nouveau, mais M. Macron après avoir surfé pour se faire élire sur le désir de changement des Français, avec la complaisance des médias, n'a fait qu'accélérer ce que les Français voulaient voir disparaître. À cela, lui et son équipe hors-sol ont ajouté un mépris et une arrogance de petits premiers qui a mis le feu aux poudres.

La dernière intervention du Président fait apparaître qu'il joue encore la montre en lâchant du leste, mais qu'il ne changera rien sur le fond. Il achète le répit, mais nous pouvons être certains qu'il ne sera que de courte durée. Car aux mêmes remèdes, les même effets. Le non changement ne fera que rendre plus violent les prochaines révoltes. D'ailleurs, les choses vont vite, puisque M. Macron dans son exercice de marketing politique où tout transpirait la tragi-comédie-marketing annonçais un débat sur l'immigration et qu'il aura suffi de seulement trois jours pour que cela soit retiré de l'ordre du jour. Pire, le matin même de sa déclaration, la France avait signé à Marrakech le pacte mondial sur les migrations à l'opposé de ce que demandent les Gilets Jaunes.

La fracture entre les élites et le peuple est devenue totalement insupportable. Cette fracture est celle de l'ultra-libéralisme que les "Gaulois réfractaires" n'acceptent pas, n'accepte plus, tant elle est source de souffrances. Le modèle sociale que l'on veut leur imposer est, dans les faits, inhumain. En cela ce mouvement est sans précédent de par la typologie des manifestants et de par ses fondements. A ce titre, ce mouvement a surpris tous ceux qui étaient aveuglés soit par leur sentiment de toute puissance (c'est le cas de Macron et de tout le système), soit ceux qui étaient aveuglés par leur idéologie (c'est votre cas et celui de vos camarades). M. Mélenchon et les forces de gauche n'ont rien vu venir et malgré leurs tentatives de récupération, ce mouvement leur échappe totalement.

Il ne faut pas oublier que ce modèle sociale est aussi le fruit de votre propre combat idéologique depuis des décennies. Les Gilets Jaunes ne s'y trompent pas et c'est en cela qu'ils vous échappent. Vous avez tout fait pour détruire les valeurs et les repères sociétaux, la famille, les corps intermédiaires, l'éducation des enfants, la justice, la patrie, la fierté d'être Français, etc… Tout y est passé. Autant de choses que les Gilets Jaunes revendiquent aujourd'hui. Ce faisant, volontairement ou pas, vous avez fait le lit de l'ultra-libéralisme, dont l'archétype est le macronisme, qui veut des individus déracinés, apatrides, sans lien avec leur identité pour mieux en faire les pions d'une mondialisation soit disant heureuse.

La révolte des Français n'est pas une nouvelle lutte des classes. Comme je viens de le montrer, cette révolte est contre l'ultra-libéralisme de Macron et contre vous.

Pour avoir participé, à titre personnelle, à plusieurs manifestations; pour m'être fortement renseigné sur ce mouvement, il est clair qu'il est plus une question d'être que d'avoir. Ces Français méprisés, hors de vos radars idéologiques et de ceux du système, ont quitté leur relégation au statut d'invisibles depuis qu'ils ont revêtu le Gilet Jaune. Ils retrouvent le gout du faire nation, chantent la marseillaise et affichent avec fierté le drapeau de leur pays, la France. Ils retrouvent le goût de la solidarité et de la dimension humaine, souhaitent retrouver la souveraineté de leur pays face aux injonctions de Bruxelles et des diktats de la bien pensance, ils souhaitent des hommes et des femmes politiques intègres au service de la société, qui respectent des principes de justice et non d'égalitarisme, qui respectent le travail, qui les protègent de la déferlante migratoire, et qui cessent de les ponctionner, les taxer systématiquement.

Autant de point qui viennent renouer avec la notion de "bien commun", cette notion que vous et le système ultralibérale, avez voulu éradiquer, que vous avez banni de votre vocabulaire, que vous avez scientifiquement contribué à bannir de notre modèle social.

Macron c'est un peu comme vous dans cette ville : l'arrogance et l'aveuglement idéologique, votre besoin vital de la misère pour servir votre cause politique et non le peuple, vous conduisent aux refus d'entendre les besoins réels de la population et à l'absence de service aux habitants.

Depuis plus de 10 ans, dans cette enceinte, sur le terrain, dans mes documents de campagne pour les municipales ou les législatives, je prône une politique qui respecte en profondeur la personne humaine dans toutes ses dimensions. Je parle de dynamique sociale, de bien commun. Face à votre logique idéologique, je revendique le bon sens. Face à votre cause politicienne, je défends la cause des Vénissians. Face à l'étouffoir que vous maintenez sur cette ville, je veux libérer les énergies et les magnifiques potentiels des Vénissians et de la ville.

La cohérence est mon confort en politique. C'est l'avantage de toujours se baser sur le réel et le bon sens. Le réel et le bon sens ne change pas. Ce sont des valeurs sûres.

Comme je l'ai déjà exprimé dans cette enceinte, entre l'ultralibéralisme et le soviétisme, il y a un chemin, celui du bon sens.
Votre système, comme celui de M. Macron sont condamnés. Faut-il vous rappeler que tout comme M. Macron vous n'avez été élu qu'avec une très faible minorité des inscrits sur les listes électorales ?

Les Vénissians, comme le reste des Français, veulent retrouver leur souveraineté, leur fierté, le lien social et le principe du bien commun, le temps est venu pour eux de choisir leur destin.

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