dimanche 5 novembre 2017

Les principes de notre République ne peuvent rester ainsi bafoués par ces actes de guerre civile

Un appel à la grève est lancé par les pompiers du Rhône pour ce lundi 6 novembre. Le ras-le-bol est tel que cet appel est adressé à tous les pompiers de France. Ceux-ci sont invités à cesser le travail lundi, pendant 69 minutes (pour le département 69), en soutien de leurs collègues pris dans un "guet-apens" la semaine dernière, lors d'une intervention à Vénissieux.
Nous apportons notre total soutien à ce mouvement qui est à nos yeux absolument justifié. Il est plus que temps qu'une réponse politique soit apportée sans délais. Aujourd'hui le système judiciaire est totalement inadapté, comme le dénonce les pompiers. Il est inadmissible qu'une fois de plus, comme ils le révèlent eux même, de nombreuses plaintes soient classées sans-suite ou se soldent par de "simples rappels à la loi". Ce laxisme et ces dérobades de l’État ne peuvent plus durer.
Par ailleurs, il est à noter que "découragés pour les uns, et par craintes de représailles pour les autres, les pompiers aujourd'hui ne vont même plus déposer plainte". Il est urgent d'accéder à leur demande d'anonymisation de leurs plaintes et aussi de les équiper de caméras portatives pour faciliter l'identification de leurs agresseurs.
Ces demandes relèvent du plus simple bon sens et il est inconcevable qu'il n'y soit pas donné une réponse favorable. Il est encore plus inconcevable que les pompiers aient à faire grève pour de telles demandes, tant cela aurait dû être mis en place directement.
Sachant qu'hélas il n'y a rien à attendre de la part de Mme PICARD, qui est pourtant la première magistrate de la ville dans laquelle ces actes ont eu lieu, nous demandons directement et solennellement au gouvernement actuel, tout particulièrement au Premier Ministre et son Ministre de l'Intérieur de prendre leurs responsabilités au plus vite.
Rappelons que l'on parle ici d'actes de guerre civile à l'encontre d'hommes et de femmes d'un service public. Il est tout de même question de guet-apens, c’est-à-dire d'attaques préméditées avec stratégie de blocage, lancés de pierres et de cocktails Molotov ! Une volonté délibérée de blesser, voire même d'attenter à la vie de personne dont la vocation est de venir nous porter assistance au péril de leur vie.
Les principes de notre République ne peuvent rester ainsi bafoués.

Aucun commentaire: