vendredi 10 février 2017

SACOVIV : attendez-vous notre victoire pour que nous en héritions dans un état si déplorable que tout s'effondrera entre nos mains ?

Conseil Municipal du 31 janvier 2017 
QUESTION ORALE de Christophe GIRARD
Par cette question orale, notre Groupe va se faire l'écho des questionnements légitimes des habitants du quartier Max-Barel souffrant des pannes et fuites à répétition du système de chauffage.
Mais avant d'aller plus loin, je souhaite répondre à vos accusations démagogiques sur l'instrumentalisation politique que des gens de mon équipe, ou moi-même, feraient de ces incidents malheureux.
Premièrement, je peux comprendre que le fait que je sois sur le terrain auprès des habitants depuis plus de 10 ans vous gêne et même vous importune. Cependant depuis 10 ans vous auriez dû vous y habituer. Et que cela vous déplaise ou non, sachez que je ne changerai pas. Trop souvent on reproche aux élus de n'être présents que pour les périodes d'élections et de ne pas les voir le reste du temps. Les faits montrent que telle n'est pas ma conception de mon engagement politique au service des Vénissians. En tant qu'élu de l'opposition, je ne dispose d'aucun moyen et prends sur mon temps personnel pour être le plus possible présent partout auprès des Vénissians, le plus souvent en soirée ou le week-end. Par ma présence, je fais en sorte d'être au
courant de tout ce qui concerne la ville et j'essaie de faire que vos errements, vos manquements et surtout que les laissés-pour-compte de votre gestion trop souvent clientéliste soient relayés et entendus. En cela j'honore mon rôle d'élu.
Et puisque l'on parle de politisation, les Vénissians savent très bien dans quel camp elle se trouve. Quand M. Pierre-Alain Millet demande à une personne du quartier de se taire et au habitant présents de ne pas l'écouter pour la seule raison que celle-ci serait Sarkozyste, on ne se demande plus qui politise les débats. Surtout quand cette personne, victime comme les autres habitants, de vos mensonges et inactions ne fait aucune allusion à son engagement politique et qu'elle est simplement en train de relaté des faits.
Deuxièmement, il est facile de me mettre sur le dos une soi-disant instrumentalisation du mécontentement des habitants alors que vous l'avez vous-même suscité par vos propres manquements. Quand vous laisser les locataires sans réponse, que ce sont eux qui doivent appeler les prestataires et les accueillir, que ce sont ces mêmes locataires qui doivent prévenir leurs voisins et s'organiser, c'est vous qui les provoquez, pas moi. Quand les habitants se rendent au conseil de quartier pour obtenir des éléments de compréhension de leurs mésaventures glaciales et qu'ils découvrent que personne ne peut répondre à leur désarroi, mais qu'à seulement 300 mètres se réunissent tous les responsables pour un chaleureux cocktail en privé, crier alors mensongèrement à une instrumentalisation de ma part est encore une fois un peu facile. Si vous êtes étonné que votre manque de considération les choque, moi je ne le suis pas et cela n'a rien à voir avec une quelconque manipulation. Le pire c'est que vous le savez très bien, mais que vous souhaitez vous en sortir en tentant de produire un écran de fumée médiatique. Heureusement les médias ne sont pas dupes.
Mais venons-en aux questions de fond, car ces problèmes de chauffage à Max-Barel sont récurrents.
Seulement pour les trois derniers mois, on peut recenser au minimum quatre séquences :
  • 1ère séquence : Courant novembre, 2 jours consécutifs d'arrêt total du chauffage et de l'eau chaude suite à une canalisation qui a explosé  vers le stade Laurent Gerin.
  • 2ème séquence :  le 2 janvier dernier, à partir de 14 h nouvel arrêt total du chauffage et de l'eau chaude suite encore à une canalisation vétuste qui explose dans les caves d'un des immeuble de la Sacoviv (48 B).  Une fuite qui a tout de même occasionnée une inondation chez un locataire du RDC avec débordement sur le hall d'entrée provoquant des infiltrations chez un locataire de la montée voisine.  C'est une locataire "Sarkozyste", selon vos appellations partisanes, qui est  obligée de faire intervenir Mr Legendre de la SACOVIV, car aucun responsable ne voulait se déplacer prétextant que ce n'était pas leur secteur. Et c'est toujours cette même personne qui a été appelé par le technicien à 20h pour remettre le disjoncteur…
  • 3ème séquence : le 16 janvier, nouvelle coupure du chauffage et de l'eau chaude de 17 h à 22h encore pour un problème de canalisation.
  • 4ème séquence : le 17 janvier à 10 h, plus de 1000 locataires sont privés de chauffage et eau chaude avec le froid que l'on connait. Encore là, aucune nouvelle de la SACOVIV ni des élus pendant des heures... 
La suite on la connait plus ou moins, le quartier est éventré de partout, de nouvelles fuites sont découvertes et les habitants voient la situation perdurer de jour en jour.
On leur explique que des tournées ont été organisées pour informer les habitants, mais dans les faits, il apparaît que personne n'a été visité, si ce n'est peut-être les "amis" de la municipalité.  On explique aux locataires qu'il faut qu'ils fassent eux même la purge de leur radiateurs, certains y passeront leur soirée jusqu'à 23h…
Alors que les ouvriers, ayant attendu très longtemps que la SACOVIV leur fournisse les plans des installations, font des trous de partout pour rechercher vainement les fuites, des habitants s'interrogent sur le fait que l'on n'utilise pas les fameux drones. La réponse de M. Pierre-Alain Millet est que les conditions météo ne sont pas bonnes (!.) Les locataires apprécient ce méprisant mensonge, car la météo n'a pas changé en passant d'un quartier à l'autre. La vrai réponse est que le drone avait été utilisé pour le réseau primaire, mais que cette fois il s'agissait du réseau secondaire qui lui est sous la responsabilité de la SACOVIV et donc que c'est la SACOVIV qui doit en assumer les coûts, or l'utilisation du drone coute cher… La SACOVIV refuse donc d'y avoir recours…
Finalement sera mis en place des chaufferies mobiles et pour l'instant les réparations continuent et sans doute aussi la chasse aux fuites.
Aux dernières nouvelles, une réunion d'information va enfin être organisée le 7 février prochain, soit près de trois semaines après le début des événements. Et encore, il aura fallu la pression des habitants pour cela… 
Certes beaucoup de choses ont été mise en œuvre pour rafistoler ces installations, mais la question de fond est de savoir comment en est-on arrivé là ? Visiblement, ces pannes et fuites à répétition démontrent que le réseau secondaire est largement pourri. Cela repose donc la question de l'entretien et surtout de l'état du patrimoine de la SACOVIV. Le rapport de la Chambre régionale des comptes en 2014 posait avec insistance cette question de l'entretien et du modèle économique désastreux de la SACOVIV. Au regard des incidents récents, mais également de tous les retours sur le délabrement des différents bâtiments de l'ensemble du parc immobilier de la SACOVIV (Ambroise Croiza, Jacques Duclos, Max-Barel, le Couloud, etc…), nous ne pouvons que nourrir de grandes inquiétudes. Avez-vous un plan de redressement à la hauteur de la situation, on bien attendez-vous notre victoire pour que nous en héritions dans un état si déplorable que tout s'effondrera entre nos mains ?
Quoi qu'il en soit, non seulement tous les locataires de la SACOVIV, mais également trous les Vénissians sont en droit d'avoir des réponses claires à ces questions qui touchent une structure dont la municipalité est majoritaire et totalement responsable.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

A jaques duclos l'eau chaude tarde toujours à arriver en attendant on paye depuis plusieurs années quand la sacoviv ne perd pas les chèques. C'est vraiment le bazar.


Signė :MJ

Anonyme a dit…

Le site de la SACOVIV n'a pas été mis à jour depuis les pannes du 17 janvier. En revanche , le site de Pierre-Alain Millet et de Michèle Picard sont mieux gérés . On voit bien où sont les priorités des responsables et des élus de Vénissieux.