Conseil Municipal du 31 janvier 2017
QUESTION ORALE de Christophe GIRARD
Par cette
question orale, notre Groupe va se faire l'écho des questionnements légitimes
des habitants du quartier Max-Barel souffrant des pannes et fuites à répétition
du système de chauffage.
Mais avant
d'aller plus loin, je souhaite répondre à vos accusations démagogiques sur
l'instrumentalisation politique que des gens de mon équipe, ou moi-même,
feraient de ces incidents malheureux.
Premièrement,
je peux comprendre que le fait que je sois sur le terrain auprès des habitants
depuis plus de 10 ans vous gêne et même vous importune. Cependant depuis 10 ans
vous auriez dû vous y habituer. Et que cela vous déplaise ou non, sachez que je
ne changerai pas. Trop souvent on reproche aux élus de n'être présents que pour
les périodes d'élections et de ne pas les voir le reste du temps. Les faits
montrent que telle n'est pas ma conception de mon engagement politique au
service des Vénissians. En tant qu'élu de l'opposition, je ne dispose d'aucun
moyen et prends sur mon temps personnel pour être le plus possible présent
partout auprès des Vénissians, le plus souvent en soirée ou le week-end. Par ma
présence, je fais en sorte d'être au
courant de tout ce qui concerne la ville
et j'essaie de faire que vos errements, vos manquements et surtout que les
laissés-pour-compte de votre gestion trop souvent clientéliste soient relayés
et entendus. En cela j'honore mon rôle d'élu.
Et puisque
l'on parle de politisation, les Vénissians savent très bien dans quel camp elle
se trouve. Quand M. Pierre-Alain Millet demande à une personne du quartier de
se taire et au habitant présents de ne pas l'écouter pour la seule raison que
celle-ci serait Sarkozyste, on ne se demande plus qui politise les débats.
Surtout quand cette personne, victime comme les autres habitants, de vos
mensonges et inactions ne fait aucune allusion à son engagement politique et
qu'elle est simplement en train de relaté des faits.
Deuxièmement,
il est facile de me mettre sur le dos une soi-disant instrumentalisation du
mécontentement des habitants alors que vous l'avez vous-même suscité par vos
propres manquements. Quand vous laisser les locataires sans réponse, que ce
sont eux qui doivent appeler les prestataires et les accueillir, que ce sont
ces mêmes locataires qui doivent prévenir leurs voisins et s'organiser, c'est
vous qui les provoquez, pas moi. Quand les habitants se rendent au conseil de
quartier pour obtenir des éléments de compréhension de leurs mésaventures
glaciales et qu'ils découvrent que personne ne peut répondre à leur désarroi,
mais qu'à seulement 300 mètres se réunissent tous les responsables pour un
chaleureux cocktail en privé, crier alors mensongèrement à une instrumentalisation
de ma part est encore une fois un peu facile. Si vous êtes étonné que votre
manque de considération les choque, moi je ne le suis pas et cela n'a rien à
voir avec une quelconque manipulation. Le pire c'est que vous le savez très
bien, mais que vous souhaitez vous en sortir en tentant de produire un écran de
fumée médiatique. Heureusement les médias ne sont pas dupes.
Mais venons-en
aux questions de fond, car ces problèmes de chauffage à Max-Barel sont
récurrents.
Seulement pour les trois derniers mois, on peut recenser au
minimum quatre séquences :
- 1ère séquence : Courant novembre, 2 jours consécutifs d'arrêt total du chauffage et de l'eau chaude suite à une canalisation qui a explosé vers le stade Laurent Gerin.
- 2ème séquence : le 2 janvier dernier, à partir de 14 h nouvel arrêt total du chauffage et de l'eau chaude suite encore à une canalisation vétuste qui explose dans les caves d'un des immeuble de la Sacoviv (48 B). Une fuite qui a tout de même occasionnée une inondation chez un locataire du RDC avec débordement sur le hall d'entrée provoquant des infiltrations chez un locataire de la montée voisine. C'est une locataire "Sarkozyste", selon vos appellations partisanes, qui est obligée de faire intervenir Mr Legendre de la SACOVIV, car aucun responsable ne voulait se déplacer prétextant que ce n'était pas leur secteur. Et c'est toujours cette même personne qui a été appelé par le technicien à 20h pour remettre le disjoncteur…
- 3ème séquence : le 16 janvier, nouvelle coupure du chauffage et de l'eau chaude de 17 h à 22h encore pour un problème de canalisation.
- 4ème séquence : le 17 janvier à 10 h, plus de 1000 locataires sont privés de chauffage et eau chaude avec le froid que l'on connait. Encore là, aucune nouvelle de la SACOVIV ni des élus pendant des heures...
On leur
explique que des tournées ont été organisées pour informer les habitants, mais
dans les faits, il apparaît que personne n'a été visité, si ce n'est peut-être
les "amis" de la municipalité. On explique aux locataires qu'il faut qu'ils
fassent eux même la purge de leur radiateurs, certains y passeront leur soirée
jusqu'à 23h…
Alors que les
ouvriers, ayant attendu très longtemps que la SACOVIV leur fournisse les plans
des installations, font des trous de partout pour rechercher vainement les
fuites, des habitants s'interrogent sur le fait que l'on n'utilise pas les
fameux drones. La réponse de M. Pierre-Alain Millet est que les conditions
météo ne sont pas bonnes (!.) Les locataires apprécient ce méprisant mensonge,
car la météo n'a pas changé en passant d'un quartier à l'autre. La vrai réponse
est que le drone avait été utilisé pour le réseau primaire, mais que cette fois
il s'agissait du réseau secondaire qui lui est sous la responsabilité de la SACOVIV
et donc que c'est la SACOVIV qui doit en assumer les coûts, or l'utilisation du
drone coute cher… La SACOVIV refuse donc d'y avoir recours…
Finalement sera
mis en place des chaufferies mobiles et pour l'instant les réparations
continuent et sans doute aussi la chasse aux fuites.
Aux dernières
nouvelles, une réunion d'information va enfin être organisée le 7 février
prochain, soit près de trois semaines après le début des événements. Et encore,
il aura fallu la pression des habitants pour cela…
Certes
beaucoup de choses ont été mise en œuvre pour rafistoler ces installations,
mais la question de fond est de savoir comment en est-on arrivé là ?
Visiblement, ces pannes et fuites à répétition démontrent que le réseau
secondaire est largement pourri. Cela repose donc la question de l'entretien et
surtout de l'état du patrimoine de la SACOVIV. Le rapport de la Chambre
régionale des comptes en 2014 posait avec insistance cette question de
l'entretien et du modèle économique désastreux de la SACOVIV. Au regard des
incidents récents, mais également de tous les retours sur le délabrement des
différents bâtiments de l'ensemble du parc immobilier de la SACOVIV (Ambroise
Croiza, Jacques Duclos, Max-Barel, le Couloud, etc…), nous ne pouvons que nourrir
de grandes inquiétudes. Avez-vous un plan de redressement à la hauteur de la
situation, on bien attendez-vous notre victoire pour que nous en héritions dans
un état si déplorable que tout s'effondrera entre nos mains ?
Quoi qu'il en
soit, non seulement tous les locataires de la SACOVIV, mais également trous les
Vénissians sont en droit d'avoir des réponses claires à ces questions qui
touchent une structure dont la municipalité est majoritaire et totalement
responsable.
2 commentaires:
A jaques duclos l'eau chaude tarde toujours à arriver en attendant on paye depuis plusieurs années quand la sacoviv ne perd pas les chèques. C'est vraiment le bazar.
Signė :MJ
Le site de la SACOVIV n'a pas été mis à jour depuis les pannes du 17 janvier. En revanche , le site de Pierre-Alain Millet et de Michèle Picard sont mieux gérés . On voit bien où sont les priorités des responsables et des élus de Vénissieux.
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