Au cœur de la crise des violences perpétrées sur Vénissieux
ces dernières semaines, Madame PICARD avait déclaré à la presse qu'elle n'avait
rien à dire. Elle vient cependant de faire imprimer et distribuer en 25.000
exemplaires un tract de quatre pages aux frais des Vénissians sur le sujet de
la sécurité sans apporter la moindre réponse à cette dégradation vertigineuse
de la sécurité qui, à juste titre, inquiète pourtant tant les Vénissians.
Quatre pages de verbiage sans aucune annonce de la moindre inflexion en acte
dans sa politique municipale.
En effet, que nous apporte cette lettre, si ce n'est une
fois de plus :
- Une énième condamnation des violences (c'est la moindre des
choses) mais avec toujours les mêmes formules creuses et au final, le même aveu
d'impuissance conduisant paradoxalement à "donner des ailes" aux
délinquants,
- Un constat d'échec sur "notre société qui se dégrade,
se délite, perdant tous ses repères" [SIC], sans reconnaître et assumer que
cette perte des repères est le fruit, pour une part non négligeable, du combat
progressiste auquel elle s'associe depuis tant d'années et encore aujourd'hui,
sans non plus reconnaître et assumer la responsabilité de sa
gestion désastreuse de la ville dans la continuité de celle de ses prédécesseurs,
- Un rejet spécieux de toute contestation de l'opposition en les enfermant dans des invectives
gratuites (populisme, etc…) s'exonérant ainsi de toute réponse sur le fond,
- Un immobilisme coupable en rappelant simplement ce qui est
en place depuis des années (CLSPD, Centre de supervision urbaine de la
télésurveillance, TOP,…), sans aucune remise en cause, alors même que les
événements démontrent de manière flagrante que cela est totalement insuffisant.
Les Vénissians seraient en droit d'attendre des changements
de fond, comme par exemple :
- La mise en place de policiers assermentés au sein du Centre
de supervision urbaine de la télésurveillance, pour rendre opérationnelle cette
surveillance,
- Un renforcement et une diversification des modalités
d'action de la police municipale (renforcement des effectifs, armement, déploiement
de caméra portative, de brigade canine,
diversification des moyens de locomotion : motos, vélo, etc…).
- Une intensification de la formation des policiers municipaux
à la hauteur des situations auxquelles ils doivent faire face et leur donner les
moyens de garantir leur propre sécurité, gage de la sérénité nécessaire à un
travail de terrain efficace et respecté.
- Un renforcement des coopérations entre la police municipale
et la police nationale.
Madame PICARD n'apprécie pas la comparaison avec la
politique menée par la municipalité de Rillieux-la-Pape et dont l'efficacité
est pourtant démontrée. Comme elle l'a claironné publiquement lors d'une AG de
Conseil de quartier le mois passé, Madame PICARD refuse "de faire
s'entrainer la police municipale avec des formateur du GIGN", faisant
ainsi allusion directement à ce qui est fait à Rillieux-la-Pape. Mais si Madame
PICARD avait une réelle volonté d'améliorer la situation à Vénissieux, ne
devrait-elle pas dépasser ses partis-pris idéologiques, comme l'a fait
récemment le maire de Villeurbanne ?
Bien au contraire, Madame PICARD affiche son refus de faire
évoluer la police municipale, se réfugiant derrière des arguties législatives
qui pourtant n'empêchent en rien la mise en place ailleurs de moyens efficaces.
Elle se réfugie également derrière des principes idéologiques pour refuser de
suppléer aux insuffisances de l'Etat. Ce faisant, elle condamne les Vénissians
à un pourrissement de la situation avec ses conséquences directes sur leur
sécurité et leur tranquillité.
Ce courrier de Madame PICARD, démontre son incurie et son
irresponsabilité, et ne peut que renforcer l'inquiétude justifiée des
Vénissians. Visiblement rien ne changera, le pire est donc à venir…
1 commentaire:
Madame Picard ne se soucie pas plus que ça de l'insécurité des vénissians
puisqu'elle n'y habite pas c'est affligeant !!!
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