Après le silence et le recueillement, tout en pensant aux victimes et à leurs proches, il est des choses qui doivent être dites. Contrairement aux propos des politiques nationaux et des médias qui voudraient que tous se rangent sous la bannière d'un gouvernement aux abois, je ne crois pas qu'émettre des critiques et des opinions soit à opposer à l'unité nationale. On peut être uni dans l'épreuve, uni dans la volonté d'affirmer notre condamnation des ces actes ignobles et en même temps s'impliquer dans la réflexion et débattre sur les actions à mener.
Au plan local il en est de même. Quand on entend Mme Picard déclarer solennellement et avec force conviction que "face à la terreur, notre république ne pliera pas !", on ne peut qu'applaudir. Mais on souhaiterait un peu plus de modestie quand on sait que dans sa propre ville, moins de 48 heure avant cette déclaration, le quartier Max Barel, et dans une moindre mesure le quartier des Minguettes, enregistraient des scènes de guérilla urbaine... Depuis des années, où ont été les actes qui auraient pu démontrer cette affirmation de "ne pas plier" devant les voyous à Vénissieux ?
Tout au contraire, la police municipale manque de moyens, manque de soutien véritable de la part de la municipalité. A titre d'exemple, à Rillieux-la-Pape, en mai dernier il y a eu des affrontements et des voitures brulées. Le maire était sur le terrain et la réponse ne sait pas fait attendre. La police municipale, particulièrement bien équipée et formée, en nombre suffisant, a adapté ses horaires en moins de 12h. Les interpellations (6 de mémoire) en collaboration étroite avec les forces de police nationale se sont suivit. Et lorsque des parents se sont plaint que la police nationale soit intervenue en utilisant des gaz lacrymogènes qui ont atteint partiellement leurs enfants qui étaient à proximité, le Maire de Rillieux-la-Pape ne s'est pas dégonflé. Il a reçu ces parents à la mairie, les a écouté et leur a déclaré en substance : "doit-on laisser faire les casseurs, ou bien doit-on continuer à faire régner l'ordre ?". Les parents ont tous demandé qu'il continue. Voilà, un maire qui se bat pour les habitants de la ville, qui assume ses actes et qui au final est soutenu par la population. A Rillieux-la-Pape, contrairement à Vénissieux, il n'y a eu aucun incident grave à déplorer ce 14 juillet. Mais le Maire est a des années lumières de la posture désinvolte de Mme Picard qui laisse (volontairement ?) partir notre ville en déshérence. Il est important de comprendre que ce n'est pas quand la ville est à feu et à sang que l'on peut redresser la situation, mais c'est dans la gestion du quotidien que l'on prépare la sérénité et la sécurité.
Il est important de préciser que le Maire de Rillieux-la-Pape ne se contente pas d'une politique sécuritaire, c'est toute la ville qui change, et les habitants l'ont bien compris. C'est d'ailleurs de l'ensemble de son action au service de la ville qu'il tire son autorité.
Au regard de ces évidences, la politique municipale de Mme Picard est
d'un autre temps et Mme le Maire est elle-même totalement dépassée par
la situation.
Vivement 2020, mais d'ici là, il reste encore quatre ans de descente aux enfers pour notre ville.
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