jeudi 10 décembre 2015

Radicalisation : Le problème n'est pas d'abord la laïcité, mais bien plus de faire aimer le pays où l'on vit

Intervention conseil municipal du 7 déc 2015 - Christohe GIRARD - Rapport sur la création d'une commission laïcité.
Par principe, nous ne pouvons pas voter contre cette commission puisqu'il s'agit d'une instance de dialogue. Mais, à la lecture de votre rapport on peut être plus que circonspect sur l'efficacité d'une commission qui se réunit une fois tous les trimestres et l'on a de la difficulté à ne pas penser à la célèbre phrase de Georges Clémenceau : "quand on veut enterrer un problème on crée une commission".

Etant donné la gravité de la situation actuelle, il est temps de se poser les questions de fond. Le problème n'est pas d'abord la laïcité, mais bien plus de donner du sens, de l'exemplarité, de faire aimer le pays où l'on vit, de créer une dynamique sociale qui repose sur le mérite et la vrai générosité, le sens du bien commun. 

Vous n'avez eu de cesse que de parier sur la misère, de susciter la révolte, de faire monter la repentance, cette repentance que vous exhibez tous les ans jusque devant nos monuments aux morts ! Vous n'avez eu de cesse de dénigrer la France, de rabaisser son passé, de la calomnier. Vous n'avez eu de cesse d'aiguiser les haines et de jouer sur les rancœurs. Au lieu de l'amour de la France, pendant des décennies vous avez été les plus virulents à susciter le dégout, le mépris de la France. Vous n'étiez pas les seuls, mais vous avez pris plus que votre part. Aujourd'hui, nous payons l'accumulation de vos calculs idéologiques et électoraux.

Aujourd'hui, est venu le temps pour chacun de prendre ses responsabilités quand à ce qui a amené à la situation actuelle et qui selon toute vraisemblance, je voudrais me tromper, n'est hélas qu'un début.

Et maintenant je m'adresse à tous les Vénissians. Pourrissement, laxisme, léthargie, déni de la réalité doivent être combattus par chacun d'entre nous.Il n'est jamais trop tard pour se reprendre. Chacun doit se réapproprier le domaine politique, non pas en ralliant des idéologies ou des systèmes partisans, mais en comprenant qu'en démocratie chacun est responsable de la recherche du bien commun et que cela demande de s'impliquer personnellement, de s'informer, de réfléchir, d'exercer son sens critique. Il est plus que temps de méditer sur le fait que la dure réalité de la démocratie est qu'elle nous rend responsable du destin de notre société. Voilà ce qu'il me semblait nécessaire de dire.

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