jeudi 10 décembre 2015

Devoir de mémoire

Il est incroyable de voir combien nous sommes conditionné dans ce pays pour ne pas ouvrir les yeux sur ce que représente l'idéologie mortifère du communisme. 
Après avoir fait plus de 100 millions de morts (ce chiffre doit s'écrire avec des lettres de sang) et des milliards d'hommes, de femmes et même d'enfants persécutés, aujourd'hui encore, à l'heur où vous lisez ces lignes des personnes sont meurtries dans leur chaire au nom de cette idéologie en Chine, en Corée du Nord, avec le même drapeau rouge, le même symbole de la faucille et du marteau qui flotte au dessus des camps. L'histoire du 20ème siècle a été ensanglanté par les tenants de cette idéologie, pourtant ce qui est reconnu scandaleux, ce n'est pas de se réclamer de ce parti, mais de le dénoncer !
M. Guy Fischer était un homme chaleureux, dévoué, etc. Il n'empêche que ce lundi, tous au conseil municipal ont fait ses éloges en rappelant qu'il était une figure du communisme. Il se trouve que cette figure humaine et fort sympathique, comme celle de George Marchais qui faisait rire tout le monde, faisait l'éloge généreuse du communisme au moment même où crevaient par milliers de pauvres malheureux dans les goulags de la mort, condamnés, torturés parce qu'ils avaient eu le tord de vouloir être libre.
M. Gérard Larcher peut l'avoir encenser, pour ma part je ne peux me résoudre à entrer dans le mensonge collectif. 
Quel qu'en soit le prix, je ne peux me résoudre à me taire et c'est pour cela que j'ai préféré la vérité à tout calcule politicien. J'ai ma conscience pour moi. Je peux me regarder dans la glace sans honte et paraître devant mes enfants sans avoir le sentiment d'avoir trahis tous ces martyres en gardant le silence.
Puisque mon intervention a fait polémique, je la restitue en entier ci-après :
" Cette délibération touche un sujet sensible, car dans une personnalité, il y la personne humaine qui par nature est infiniment respectable, il y a ce qu'elle représente et il y a ses paroles et ses actes. Ce soir vous nous demandez de prendre position sur la personnalité de Guy Fischer pour savoir si l'on doit nommer une rue à son nom.
Pour éclairer ma position, je vais revenir sur un instant que j'ai vécu avec Guy Fischer. Alors que je le rencontrais sur le marché de Charréard, j'ai souhaité lui poser une question qui me tracassait depuis pas mal de temps, au sujet d'un paradoxe le concernant, à savoir : "que beaucoup de Vénissians, au-delà de leurs convictions politiques, me confiaient bien aimer Guy Fischer et que les mêmes a contrario me confiaient détester André Gerin et ses pratiques, comment alors se faisait-il que lui, Guy Fischer soutienne toujours les candidatures d'André Gerin, n'y avait-il pas là une grave incohérence ?". A cette question, il m'avait répondu soudain très enflamé : "c'est comme toi, tu es dans un parti, tu dois obéir". Je lui avait alors rétorqué que je n'étais pas dans un parti et que même si c'était le cas, si ce parti m'imposait de faire des choses contraire à mes conviction, je le quitterais". Sur ces mots, le Guy Fischer que j'avais toujours connu calme et onctueux est parti, levant les bras en l'air, en hurlant "C'est comme ça, C'est comme ça !".Et bien selon moi, ce n'est "pas comme ça". On ne peut cautionner l'inacceptable au nom d'une attache à un parti. Jamais je n'ai lu ou entendu Guy Fischer prendre officiellement position contre le système en place à Vénissieux. Jamais non plus je n'ai lu ou entendu Guy Fischer remettre officiellement en cause les souffrances générées par le communisme dans le monde, jamais je ne l'ai entendu faire part d'un moindre regret ou même seulement une remise en cause de cette idéologie mortifère. Je sais que vous n'aimez pas qu'on le dise, mais souffrez encore une fois qu'on vous le rappel, une idéologie qui a au conteur 100 millions de morts, des milliards d'enfants, de femmes et d'hommes opprimés et persécutés, est-ce pour vous aussi un "détail de l'histoire" ?Alors non, même si par bien des atours M. Guy Fischer pouvait apparaître comme un homme doux et chaleureux, non je ne peux accepter que l'on en fasse une référence pour les générations futures. Même si démagogiquement il serait certainement plus judicieux pour moi de voter favorablement ce rapport, je ne le ferai pas. Et j'aurai même l'outrecuidance d'oser penser que Guy Fischer respecterait le courage de cette position."


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