M'étant rendu sur les lieux j'ai pu échanger avec des
habitants. Une fois encore ces violences se retournent contre les vénissians.
D'abord contre les habitants qui ce lundi n'auront plus de véhicule pour se
rendre à leur travail et plus globalement contre l'ensemble de la population
qui se trouvera encore une fois durement stigmatisée.
Très concrètement, les images de violence de ce week-end,
même si elles correspondent aux actes de groupuscules, colleront encore un peu
plus à la peau des personnes en recherche d'emploi, détourneront un peu plus
les porteurs de projets de création d'entreprise sur notre ville, renforceront
l'image négative de la ville pour ses 60.000 habitants eux-mêmes et à
l'extérieur, etc…
Il est temps de constater que la dynamique sociale de cette
ville n'est pas au rendez-vous comme on voudrait nous le faire croire. D'autres
villes similaires ont su créer cette dynamique.
Les condamnations de la violence et les déclarations outrées
des gens au pouvoir de notre municipalité depuis des décennies ne suffisent
plus. Ce sont des remises en cause qu'attendent désormais les habitants.
Ceux qui ont le pouvoir depuis trop longtemps, pérorent dans
des livres et regrettent la "ghettoïsation", mais le jugement de
nombreux habitants est sans appel quand ils vous expliquent que "ce sont
eux [les politiques en place] qui ont entretenu cette situation".
A chacun de prendre ses responsabilités.
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