dimanche 20 octobre 2013

"Quand on ne sait pas faire on dégage"

Extrait de l'intervention sur le Rapport n°2 - Conseil municipal du 14-10-2013 
[...], nous tenons à préciser que si nous nous félicitons que notre ville puisse bénéficier d'aide renforcée de la Dotation de Solidarité Urbaine et de Cohésion Sociales, il n'en reste pas moins que l'aide financière n'est qu'un moyen et que votre bilan sur le terrain démontre tous les jours que l'argent ne suffit pas. Force est de constater que les aménagements urbains et autres réhabilitations, pour nécessaires qu'ils soient, ne produisent pas la dynamique sociale nécessaire à faire évoluer positivement la vie des habitants.  (cf. Rapport Bacquet-Mechmach qui visiblement a inspiré le Ministre de la politique Ville a entendre ses propos ce midi au Cinéma Gérard Philippe).
Cette dynamique sociale nécessite de prendre en compte la dimension humaine, la dimension de la personne dans sa dignité et sa capacité d'implication, de motivation. Or en la matière votre prisme idéologique et votre besoin de tout garder à votre main vous aveugle au point que cela devienne un véritable handicap pour la ville. 
A ce sujet la rencontre organisée au Café sociale et solidaire de la Darnaise samedi dernier pour les 30 ans de la Marche pour l'égalité était passionnante et riche d'enseignements (bien plus intéressante que la table ronde que vous avez organisé ce midi avec le ministre). Tout comme je le dis depuis maintenant huit ans, les habitants présents ont fait preuve de beaucoup de réalisme, de profondeur dans leur analyse de la situation et de force de proposition.
L'inquiétude et la gravité étaient aussi au rendez-vous. Ce que je condamne, c'est qu'alors que vous êtes au pouvoir depuis le début vous ne vous êtes jamais appuyé sur ces énergies fantastiques. A croire, et beaucoup en sont convaincu, que plus qu'un aveuglement il s'agit de votre part d'une volonté de maintenir ces quartiers dans la révolte, instrumentalisant ainsi leurs difficultés et leur générosité pour asservir vos vues électoralistes et le maintien de votre idéologie plus que jamais stérilisante. Visiblement les vénissians ne sont plus dupes.
Alors oui, il faut des finances, mais ces finances ne peuvent donner du fruit sans s'appuyer sur le levier humain, levier qui, en bon matérialiste que vous êtes, n'entre pas dans votre entendement. N'oublions jamais que tout ce que nous évoquons ici concerne des adultes et des enfants de notre commune, de personnes. Alors avec toute la révolte que m'inspire cette souffrance générée, ce gâchis humain, dont vous êtes en grande partie responsable, j'ose vous redire ce que j'ai entendu sur le terrain : "Quand on ne sait pas faire on dégage".

Aucun commentaire: