Décidément les citoyens de Vénissieux sont bien seuls !

La situation décrite ci-après est symptomatique d'une municipalité qui se préoccupe bien peu de ses concitoyens et d'un Maire qui n'a toujours pas comprit le B.A BA de son rôle. Triste constat.

Par le passé je suis intervenu plusieurs fois au sujet de l'ancienne maison des rosiéristes Richardier laissée à l'abandon au 21 et 23 de la rue Ernest Renan (Moulin à Vent), notamment suite à notre visite de quartier en avril 2010 lors de laquelle les habitants nous avaient demandé de venir à leur aide [cf. Rapport de visite du Quartier Moulin à Vent]. Cette "maison du chaos", comme je l'avais alors appelé, avec son ensemble de garages est des plus propices aux squats et autres trafics. Plusieurs fois incendié, cet îlot de déshérences depuis des années, inquiète le voisinage. N'écoutant que leur courage, des habitants du quartier ont plus d'une fois fait preuve de vigilance et fait déguerpir des indélicats qui s'apprêtaient à occuper les lieux. Dernièrement, habitués du manque de réactivité de la Mairie, des voisins avaient recloué eux même la palissade afin de fermer un trou qui pouvait donner des idées à des squatters potentiels.

L'inquiétude des habitants est à son comble depuis lundi dernier car la démolissions étant imminente, la société en charge de ce travail a enlevé la palissade qui obstruait l'entrée. Les travaux de démolition devant démarrer d'ici une dizaine de jours (d'après ce que m'a dit la société cf. ci-dessous) le risque est grand de voir s'installer des "occupants" que l'on aura tout le mal du monde à déloger. Il faudra alors le concours de la police et du préfet pour opérer… Il est certain que Mme le Maire viendrait alors pour se faire voir et marquer sa "détermination"… devant la presse.

Les habitants en citoyens responsables ont fait tout leur possible pour éviter le pire. Ils ont prévenue le conseil de quartier qui les a écouté… Ils ont informé la police et ont appelé la Mairie, espérant une aide. Pour toute réponse, la personne contactée a expliqué à ces habitants désemparés "que cela ne les concerne pas puisque c'est un terrain privé"… Si cette réponse n'est pas étonnante de la part de la municipalité actuelle, cela n'en est pas moins scandaleux. Dans une telle situation, le bon sens est d'agir, ou de faire agir, au plus vite, que l'on ait ou non la compétence afin d'éviter les complications et assurer la sécurité. Décidément les citoyens de cette ville sont bien seuls ! Je me suis donc chargé d'appeler moi-même la société propriétaire de ce terrain afin de me faire l’écho des inquiétudes des habitants et de leur demander de tout mettre en oeuvre afin de limiter les risques d'un désordre supplémentaire.

Article déjà paru [4 décembre 2011] : Combien de temps la mairie mettra-t-elle pour faire le nécessaire