Communiqué de presse
Mme Picard doit vraiment se sentir mal dans son
écharpe de maire pour en arriver à pratiquer la "méthode Coué" d’auto-thérapie
suggestive[1] en public comme elle l'a fait lors de sa conférence de presse de
rentrée. A raison, elle peut effectivement douter de ses capacités au regard de
son échec cuisant aux élections législatives. Échec d'autant plus cuisant que
c'était son premier essai de légitimité politique devant le suffrage des
électeurs. Jusque là, elle s'était passée des urnes : le pouvoir lui avait été
"donné" clefs en main par le régime en place.
Mme le maire ne peut ignorer les retours négatifs
de la population à son égard (les urnes ont parlé en ce sens), pas plus que
l'exaspération du personnel de la mairie (pas un mois ne passe sans qu'elle soit
profondément remise en cause par des tracts et des déclarations du personnel en
souffrance, dont la détresse est souvent reprise par la presse). Prise de
panique, à 18 mois des élections municipales, Mme le Maire opte donc pour dire
elle même tout le bien que les Vénissians ne disent pas d'elle. On est jamais
mieux servi que par soit même, surtout dans son cas !
C'est comme cela qu'elle entre en flagrant délit
d'autosatisfaction, et sans la moindre pudeur, explique : "depuis trois ans,
j'ai gagné en légitimité, en prenant tous les dossiers à bras le corps". Disant
cela elle se trahi elle-même, faisant apparaître qu'elle est bien consciente
qu'elle n'avait pas de légitimité.
Elle poursuit en précisant : "les échos que j'ai de
la population sont positifs" et le journal Le Progrès souligne que "la maire de
Vénissieux se dit plus que jamais investie au service des habitants et des
salariés de la ville". Les habitants de Vénissieux et le personnel de la mairie
apprécieront ces contres-vérités et l'hypocrisie méprisante de ces propos au
regard de ce qu'ils vivent au quotidien.
Pour finir, Mme Picard mesurant, consciemment ou inconsciemment, le peut de crédibilité de ses paroles, ne peut s'empêcher de s'attribuer un pathétique et désarmant autosatisfecit : "Je suis un bon maire". Triste comportement...
Pour finir, Mme Picard mesurant, consciemment ou inconsciemment, le peut de crédibilité de ses paroles, ne peut s'empêcher de s'attribuer un pathétique et désarmant autosatisfecit : "Je suis un bon maire". Triste comportement...
Christophe GIRARD
[1]La méthode Coué tire son nom des travaux du psychologue français Émile Coué. Cette méthode est une forme d'autosuggestion censée entraîner
l'adhésion du patient aux idées positives qu'il s'impose et ainsi un
mieux-être psychologique ou physique.
Voir l'Article du Progrès du 19 sept 2012 suite à ce communiqué de presse
Voir l'Article du Progrès du 19 sept 2012 suite à ce communiqué de presse
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