Extrait de l'intervention du Groupe au Conseil Municipal du 12 mars 2012 au sujet des arrêtés sois-disant "anti-expulsion".
"Je ne réaffirmerai jamais assez que personne ne peut se réjouir ou s'accommoder de la tragédie d'une expulsion. Le devoir politique est de tout mettre en œuvre pour sortir les personnes de cette situation et je serai le premier à y travailler concrètement si nous gagnons la municipalité en 2014(1).
Maintenant je m'adresserai à ceux qui ont conçu la manipulation de ce rapport et de cet arrêté. Comme chaque année, je ne tergiverserai pas : votre démarche est tout simplement ignoble. Nous refusons de prendre part à cette parodie, ce simulacre d'humanité qui n'est en fait qu'une instrumentalisation cynique de la misère à Vénissieux.
Comme je le dénonçais l'année dernière, il s'agit d'un piège. Un piège à média, un piège à électeurs et un piège à élus. Mais ce qui est bien plus inadmissible et vous devriez avoir honte d'user de tels procédés, c'est que c'est un piège à la générosité et à la bonté des personnes. Cela est impardonnable. Vous trompez et détournez la générosité naturelle des habitants de Vénissieux pour servir vos combats idéologiques et quelque part, les asservir à vos fins politicardes.
Les vénissians doivent savoir que depuis plus de 15 ans que vous procédez à ces gesticulations, jamais, je dis bien jamais, une personne en situation d'expulsion n'a été protégée par ces arrêtés bidons.
En revanche, les vénissians doivent savoir que chaque année des milliers d'euros sont dépensés pour déployer votre communication mensongère à ce sujet, pour payer les frais d'avocat, etc. Ces milliers d'euros seraient bien mieux utilisés s'ils étaient investis dans l'aide concrète pour accompagner les personnes en difficulté et les aider à se reconstruire.
Mais tout le monde sait qu'en aidant une personne à se reconstruire vous amputez d'autant la justification de votre lutte des classes. A ce titre vous préférez la revendication stérile, comme faire des manifestations contre la misère au milieu des Minguettes, plutôt que de vous relever les manches pour venir en aide à ces personnes.
Depuis les décennies que vous êtes au pouvoir à Vénissieux chacune de ces expulsions raisonne comme autant d'échecs du monde merveilleux promis par votre propagande.
Dans votre rapport, vous parlez "d'atteinte à la dignité des personnes", mais c'est vous qui bafouez la dignité de ces personnes en instrumentalisant leur misère de la sorte.
Nous ne prendrons donc pas part à cette pitoyable et dégradante tartuferie."(2)
(1) Il est bon de rappeler qu'avant une expulsion, il se passe plusieurs années et que c'est à ce moment là qu'il faut agir. Pour mémoire, le 7 mai 2010 je dénonçais sur ce même blog l'hypocrisie et le cynisme de Mme le Maire qui s'était fait un grand coup de publicité personnelle en s'opposant physiquement à une expulsion le mercredi 14 avril 2010 alors que l'on apprenait de source préfectorale que celle-ci faisait suite à une décision judiciaire du 1er juillet... 2004 ! J'avais alors déclaré : "En 6 ans, madame le maire et son prédécesseur, n'ont visiblement pas été capable de réagir et réussir à aider convenablement cette personne. Six ans pour agir ! Et Madame le maire a l'outrecuidance de brandir l'argument de l'urgence sociale ! Cela vaut vraiment un premier prix de démagogie idéologique. On pourrait presque porter plainte pour non-assistance à personne en danger..."
(2) Il est intéressant de constater que lors du Conseil Municipal le Groupe Socialiste a comme nous dénoncé l'inutilité de ces arrêtés et leur caractère démagogique, mais pour rester politiquement correct, ils se sont en suite empressé de voter favorablement le rapport en question !
(1) Il est bon de rappeler qu'avant une expulsion, il se passe plusieurs années et que c'est à ce moment là qu'il faut agir. Pour mémoire, le 7 mai 2010 je dénonçais sur ce même blog l'hypocrisie et le cynisme de Mme le Maire qui s'était fait un grand coup de publicité personnelle en s'opposant physiquement à une expulsion le mercredi 14 avril 2010 alors que l'on apprenait de source préfectorale que celle-ci faisait suite à une décision judiciaire du 1er juillet... 2004 ! J'avais alors déclaré : "En 6 ans, madame le maire et son prédécesseur, n'ont visiblement pas été capable de réagir et réussir à aider convenablement cette personne. Six ans pour agir ! Et Madame le maire a l'outrecuidance de brandir l'argument de l'urgence sociale ! Cela vaut vraiment un premier prix de démagogie idéologique. On pourrait presque porter plainte pour non-assistance à personne en danger..."
(2) Il est intéressant de constater que lors du Conseil Municipal le Groupe Socialiste a comme nous dénoncé l'inutilité de ces arrêtés et leur caractère démagogique, mais pour rester politiquement correct, ils se sont en suite empressé de voter favorablement le rapport en question !
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