Question Orale de notre Groupe au conseil municipal du 3 octobre 2011
Interpellé par un certain nombre de dysfonctionnements du TOP notre groupe à souhaité vous poser quelques questions concernant cette structure.
En premier lieu, nous restons quelque peu dubitatifs de voir que vous vous satisfassiez de la réponse apportée par les gestionnaires du TOP aux interrogations légitimes de la Commission consultative des services publics locaux sur la raison de la baisse significative d'activité du TOP (je fais référence au rapport n°34). En effet, prétexter de "l'évolution sociétale" est aussi bateau que pompeux. La technique est connue, on vous noie avec du vocabulaire intello et le tour est joué.
Pour notre part, nous ne pouvons en rester à cette circonvolution pour expliquer le désamour de la population de Vénissieux pour le TOP.
Nous avons une explication certes moins pompeuse, mais qui a le mérite d'appeler un chat, un chat : quand des gens se rendent compte qu'ils ne trouvent pas satisfaction auprès d'une structure sensée leur apporter un service, ils vont tout simplement chercher ailleurs. Il est vrai que cette évidence ne colle avec les grands efforts de publicité sous tous supports dont vous abreuvez constamment les vénissians.
Cela devrait pourtant vous amener à vous poser une question plus fondamentale : pourquoi ce service n'est-il pas apprécié d'une part toujours plus grande de la population ?
Une première partie de la réponse vient certainement du fait que la publicité et le marketing ne font pas le service. Par exemple vous laisser sous-entendre partout que le TOP fonctionne 24h sur 24 et vous omettez de signaler que les équipes de terrain arrêtent leur tournées à 21h30 et que le 24h/24 repose alors sur un malheureux employé seul et totalement impuissant qui ne fait que répondre au téléphone. Pas étonnant que la personne qui téléphone dans ce créneau horaire, appellera la fois suivante directement la police, y compris en journée !
Il est vrai également que les personnes qui s'adressent au TOP et qui se rendent compte que finalement, je les cite : "s'adresser au TOP conduit à un décalage de 6 mois dans le traitement de la difficulté, puisqu'au final on vous conseillera d'aller porter plainte à la police". Là encore, on peut se douter que la fois suivante, le TOP sera court-circuité…
Une autre partie de la réponse, beaucoup plus fondamentale encore, est que comme toujours en ce qui concerne votre gestion de la ville les explications sont à chercher du coté de votre management déplorable du personnel.
Un exemple tout récent illustre bien cela. Au groupe scolaire Henri Wallon, après la fermeture de l'accès coté Marcel Cachin, deux agent du TOP ont eu tous les jours la difficile charge de faire respecter cette décision auprès des parents. Au bout d'un certain temps, ils doivent contrecarrer des parents qui affirment avoir désormais le droit de passer. Les gents du TOP finissent par apprendre que M. Falconnet a en effet négocier avec les parents la possibilité de continuer à passer jusque fin décembre mais sans que le TOP en soit averti. Vous pouvez imaginer le discrédit que cela a produit envers le TOP et ses agents. Comme vous le voyez, nous sommes bien loin de la problématique de "l'évolution sociétale".
J'ai encore un autre exemple dans la même veine. Une personne m'a téléphoné vendredi dernier pour m'expliquer qu'elle avait dû appeler le TOP pour se plaindre du bruit fait jusqu'à 22 heures par les marteaux-piqueurs du chantier de rénovation du parking de la Poste et qui est en dessous de chez elle. Cette personne m'a expliqué que "l'accueille du TOP a été professionnel". "Par ailleurs, me dit-elle, les agents contactés entendant eux même le bruit, m'ont conseillé d'appeler la police". Le seul problème était que le TOP n'était pas informé que ces travaux de 17h à 22h étaient autorisés par un arrêté de Mme le maire. Un arrêté pris semble-t-il au plus grand mépris des habitants, et dit en passant également au plus grand mépris des travailleurs et de leur famille, dans le seul but, lui aurait-on dit, de ne pas déranger les gens de la poste en journée ! Aucune information n'avaient été transmise au TOP, encore moins aux habitants du quartier. Encore une fois l'équipe du TOP était mise en situation de discrédit.
Mais au TOP, en matière de gestion déplorable du personnel, il y a bien plus grave que ces regrettables dysfonctionnements.
Je me suis rendu au tribunal des Prud'hommes le 1er juillet dernier pour assister à l'audience de Mme Badiou qui conteste son licenciement à l'amiable du TOP prononcé alors qu'elle était totalement conditionnée. Je sais bien que pour vous le personnel à toujours tord et que certainement vous me direz que Mme Badiou est une menteuse, mais il se trouve que ce qu'elle reproche au TOP n'est ni plus ni moins que d'avoir été victime de violence morales et verbales, ce qui semble s'apparenter assez fortement avec du harcèlement morale. Je ne saurai conclure à la place du tribunal, mais pour la probité du témoignage, je signalerai à l'assemblée que Mme Badiou est décorée de la légion d'honneur et est présidente de deux associations au service des plus faibles, notamment de personnes handicapées.
Faut-il souligner, que de tels dysfonctionnements au sein d'un office de tranquillité publique font désordre ? Peut-être qu'une telle ambiance en interne pourrait être en relation avec des difficultés à bien agir sur le terrain ? La question semble plus que légitime.
Une autre personne du TOP a attaqué également cette structure aux prud'hommes, cette fois pour infraction au repos dominical et non paiement des heures supplémentaires. Depuis deux ans, le TOP s'était a priori auto-dispensé de demande de dérogation au repos dominical des salariés, prétextant ne pas en avoir besoin. Ayant pris contact avec la préfecture en juin dernier, j'ai effectivement appris que M. Falconnet accompagné de M. Eric Zuber étaient venus, suite à ce prud'homme, se renseigner sur les modalités nécessaires pour faire une demande de dérogation. Une demande qui depuis a finalement été accordé jusqu'au 31 décembre 2011, accompagnée de l'obligation de payer ces temps de travail en heures supplémentaires et de les inscrire dans un principe de récupération, ce dont les gestionnaires s'étaient dispensé jusque là ! Cela laisse augurer de la suite du jugement aux prud'hommes sur ce sujet très grave qu'est de faire travailler des personnes le dimanche sans respecter la législation du travail.
Partant de tous ces points, nous aurions trois questions précises à vous poser et pour lesquels nous attendons une réponse de votre part :
- Concernant le fonctionnement du TOP, un certain nombre de recommandations ont été faites lors de l'audit réalisé par la société SURETIS il y a quelques années sur le fonctionnement de la sécurité à Vénissieux, nous vous demandons de disposer d'une copie de ce rapport d'audit.
- Il apparaît que le flou juridique certain concernant le statut du TOP soit préjudiciable au personnel et au vénissians, pouvez-vous nous préciser quel est le statut juridique du TOP, est-ce un EPA (Établissement Public à Caractère Administratif) ou est-ce un EPIC (Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial) ?
- Enfin, les bruits les plus divers circulent à ce jour au sujet de l'avenir du TOP. On entend que la fermeture du TOP serait programmée pour le 31 décembre 2011. Une possibilité qui semble corroborée par le fait que la dérogation du travail dominical ait été accordé seulement jusqu'à la fin de l'année, également par le fait qu'il ait été évoqué une "municipalisation" des personnels et bien d'autres rumeurs. Qu'en est-il exactement ?
En premier lieu, nous restons quelque peu dubitatifs de voir que vous vous satisfassiez de la réponse apportée par les gestionnaires du TOP aux interrogations légitimes de la Commission consultative des services publics locaux sur la raison de la baisse significative d'activité du TOP (je fais référence au rapport n°34). En effet, prétexter de "l'évolution sociétale" est aussi bateau que pompeux. La technique est connue, on vous noie avec du vocabulaire intello et le tour est joué.
Pour notre part, nous ne pouvons en rester à cette circonvolution pour expliquer le désamour de la population de Vénissieux pour le TOP.
Nous avons une explication certes moins pompeuse, mais qui a le mérite d'appeler un chat, un chat : quand des gens se rendent compte qu'ils ne trouvent pas satisfaction auprès d'une structure sensée leur apporter un service, ils vont tout simplement chercher ailleurs. Il est vrai que cette évidence ne colle avec les grands efforts de publicité sous tous supports dont vous abreuvez constamment les vénissians.
Cela devrait pourtant vous amener à vous poser une question plus fondamentale : pourquoi ce service n'est-il pas apprécié d'une part toujours plus grande de la population ?
Une première partie de la réponse vient certainement du fait que la publicité et le marketing ne font pas le service. Par exemple vous laisser sous-entendre partout que le TOP fonctionne 24h sur 24 et vous omettez de signaler que les équipes de terrain arrêtent leur tournées à 21h30 et que le 24h/24 repose alors sur un malheureux employé seul et totalement impuissant qui ne fait que répondre au téléphone. Pas étonnant que la personne qui téléphone dans ce créneau horaire, appellera la fois suivante directement la police, y compris en journée !
Il est vrai également que les personnes qui s'adressent au TOP et qui se rendent compte que finalement, je les cite : "s'adresser au TOP conduit à un décalage de 6 mois dans le traitement de la difficulté, puisqu'au final on vous conseillera d'aller porter plainte à la police". Là encore, on peut se douter que la fois suivante, le TOP sera court-circuité…
TOP Vénissieux : ils en ont "plein le dos" ! |
Un exemple tout récent illustre bien cela. Au groupe scolaire Henri Wallon, après la fermeture de l'accès coté Marcel Cachin, deux agent du TOP ont eu tous les jours la difficile charge de faire respecter cette décision auprès des parents. Au bout d'un certain temps, ils doivent contrecarrer des parents qui affirment avoir désormais le droit de passer. Les gents du TOP finissent par apprendre que M. Falconnet a en effet négocier avec les parents la possibilité de continuer à passer jusque fin décembre mais sans que le TOP en soit averti. Vous pouvez imaginer le discrédit que cela a produit envers le TOP et ses agents. Comme vous le voyez, nous sommes bien loin de la problématique de "l'évolution sociétale".
J'ai encore un autre exemple dans la même veine. Une personne m'a téléphoné vendredi dernier pour m'expliquer qu'elle avait dû appeler le TOP pour se plaindre du bruit fait jusqu'à 22 heures par les marteaux-piqueurs du chantier de rénovation du parking de la Poste et qui est en dessous de chez elle. Cette personne m'a expliqué que "l'accueille du TOP a été professionnel". "Par ailleurs, me dit-elle, les agents contactés entendant eux même le bruit, m'ont conseillé d'appeler la police". Le seul problème était que le TOP n'était pas informé que ces travaux de 17h à 22h étaient autorisés par un arrêté de Mme le maire. Un arrêté pris semble-t-il au plus grand mépris des habitants, et dit en passant également au plus grand mépris des travailleurs et de leur famille, dans le seul but, lui aurait-on dit, de ne pas déranger les gens de la poste en journée ! Aucune information n'avaient été transmise au TOP, encore moins aux habitants du quartier. Encore une fois l'équipe du TOP était mise en situation de discrédit.
Mais au TOP, en matière de gestion déplorable du personnel, il y a bien plus grave que ces regrettables dysfonctionnements.
Je me suis rendu au tribunal des Prud'hommes le 1er juillet dernier pour assister à l'audience de Mme Badiou qui conteste son licenciement à l'amiable du TOP prononcé alors qu'elle était totalement conditionnée. Je sais bien que pour vous le personnel à toujours tord et que certainement vous me direz que Mme Badiou est une menteuse, mais il se trouve que ce qu'elle reproche au TOP n'est ni plus ni moins que d'avoir été victime de violence morales et verbales, ce qui semble s'apparenter assez fortement avec du harcèlement morale. Je ne saurai conclure à la place du tribunal, mais pour la probité du témoignage, je signalerai à l'assemblée que Mme Badiou est décorée de la légion d'honneur et est présidente de deux associations au service des plus faibles, notamment de personnes handicapées.
Faut-il souligner, que de tels dysfonctionnements au sein d'un office de tranquillité publique font désordre ? Peut-être qu'une telle ambiance en interne pourrait être en relation avec des difficultés à bien agir sur le terrain ? La question semble plus que légitime.
Une autre personne du TOP a attaqué également cette structure aux prud'hommes, cette fois pour infraction au repos dominical et non paiement des heures supplémentaires. Depuis deux ans, le TOP s'était a priori auto-dispensé de demande de dérogation au repos dominical des salariés, prétextant ne pas en avoir besoin. Ayant pris contact avec la préfecture en juin dernier, j'ai effectivement appris que M. Falconnet accompagné de M. Eric Zuber étaient venus, suite à ce prud'homme, se renseigner sur les modalités nécessaires pour faire une demande de dérogation. Une demande qui depuis a finalement été accordé jusqu'au 31 décembre 2011, accompagnée de l'obligation de payer ces temps de travail en heures supplémentaires et de les inscrire dans un principe de récupération, ce dont les gestionnaires s'étaient dispensé jusque là ! Cela laisse augurer de la suite du jugement aux prud'hommes sur ce sujet très grave qu'est de faire travailler des personnes le dimanche sans respecter la législation du travail.
Partant de tous ces points, nous aurions trois questions précises à vous poser et pour lesquels nous attendons une réponse de votre part :
- Concernant le fonctionnement du TOP, un certain nombre de recommandations ont été faites lors de l'audit réalisé par la société SURETIS il y a quelques années sur le fonctionnement de la sécurité à Vénissieux, nous vous demandons de disposer d'une copie de ce rapport d'audit.
- Il apparaît que le flou juridique certain concernant le statut du TOP soit préjudiciable au personnel et au vénissians, pouvez-vous nous préciser quel est le statut juridique du TOP, est-ce un EPA (Établissement Public à Caractère Administratif) ou est-ce un EPIC (Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial) ?
- Enfin, les bruits les plus divers circulent à ce jour au sujet de l'avenir du TOP. On entend que la fermeture du TOP serait programmée pour le 31 décembre 2011. Une possibilité qui semble corroborée par le fait que la dérogation du travail dominical ait été accordé seulement jusqu'à la fin de l'année, également par le fait qu'il ait été évoqué une "municipalisation" des personnels et bien d'autres rumeurs. Qu'en est-il exactement ?
Madame le maire, je vous remercie de répondre à ces trois questions.
Nota : nous n'avons eu aucune réponse à nos questions. Si ce n'est des hurlements et des quolibets bien peux démocratiques.
Retrouver ce discours au format PDF en cliquant ICI
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