jeudi 20 octobre 2011

Commerces Vieux-Bourg : Chronique d'une mort annoncée (si rien en change)


Est-ce cela que souhaite la mairie de Vénissieux ?
Nous pouvons lire dans Le Progrès (15 oct. 2011) que "la municipalité escompte toujours voir ce supermarché devenir la locomotive pouvant dynamiser le Vieux-Bourg". Je me suis étouffé en lisant ces lignes. De la part de la mairie est-ce de l'incompétence ? De l'hypocrisie ? De la malhonnêteté ? Du mépris ? Les commerçants du Vieux-Bourg goutent peu cet "humour noir" de la municipalité ! De qui se moque-t-on ? Nous nous étions fait l’écho de l'inquiétude et même de la révolte des commerçants le 20 mars dernier. Ce 20 mars était un dimanche et le supermarché venait d'ouvrir ses portes pour la première fois. Nous dénoncions l'incohérence de la mairie sur ce sujet et le mauvais coup que cela représentait pour la vie économique très fragile du centre ville. Nous avions alors été hué par les apparatchiks pour avoir osé dire cela tout haut. Mais désormais, à l'évidente inquiétude des commerçant à succédé une non-moins évidente certitude : la patronne du Potager de Martine déclare dans Le Progrès : "C'est une catastrophe, souffle-t-elle, je suis la première touchée. J'ai toujours une clientèle fidèle, mais plus celle du dimanche matin". Une catastrophe parce que ce commerce qui est un véritable service de proximité indispensable à la vie du quartier, avait tout simplement du mal à garder la tête hors de l'eau en temps normal et que l'ouverture dominicale fait "juste monter un peu" le niveau d'eau, "juste" de quoi submerger le dernier souffle... Son voisin le marchand de journaux dit la même chose : "l'activité a baissé pour les commerçes aux alentours et ce super-marché n'à jamais été une locomotive pour le centre".
Ce sujet est une illustration supplémentaire de l'incompétence et surtout de l'absence de volonté de la municipalité pour faire vivre ce quartier (hélas il en est de même ailleurs dans Vénissieux [1]), car le problème n'est pas le supermarché, mais le fait de croire que sans énergie, sans mouiller la chemise, l'implantation d'un supermarché (et de surcroît son ouverture le dimanche) va suffire à dynamiser le quartier. Mais il est vrai que la municipalité ne peut tout faire, elle a d'autres combats à mener, notamment celui de la lutte finale et de l'idéologie. Nos rues ne l'intéresse que pour organiser la revendication contre tout, mais jamais pour construire. Il est temps que cela cesse.
Articles déjà parus à ce sujet :
[1] Cf. Rapports de visite de quartier

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