Intervention au conseil Municipal du 14 mars 2011 au sujet du Rapport sur les arrêtés anti-expulsion
Ce rapport est l'exemple même des pièges démagogiques que vous affectionnez tant : piège à média, piège à électeurs et piège à élus. Des pièges dont le ressort secret n'est au fond que le cynisme. Un cynisme qui n'hésite pas à exploiter la misère à des fins politicardes en donnant l'illusion que l'on se bat pour les plus pauvres. Faut-il encore rappeler que depuis 15 ans ces arrêtés n'ont jamais protégé aucun vénissians puisque qu'ils sont illégaux par nature.
La recherche de suffrages à bon compte m'indiquerait de ne rien dire, de surtout laisser de coté ce sujet piégé. Le plus simple serait encore de hurler avec les loups et confortablement assis dans mon fauteuil d'élu de vilipender moi aussi cet Etat assassin et sans cœur qui se laisse aller à de telle pratiques.
Mais ce serait un manque de courage politique que je ne me pardonnerais pas. Ce serait renier le sens même de mon engagement politique. Ce serait condamner moi-même mon désir le plus profond de voir un jour la politique reprendre toute ses responsabilités et par là retrouver toute sa noblesse.
Je n'esquiverai donc pas le débat, même s'il est en effet un sacré piège. Car qui peut ne pas être révolté, indigné à la vue d'une expulsion ? Quelque soit la raison qui a amené à cette situation, qui peut se réjouir ou s'accommoder d'une telle tragédie ? Croyez-vous que l'huissier lui-même, en charge de cette besogne, y trouve un quelconque plaisir ? Non certainement pas. Mais alors comment se fait-il que notre république agisse de la sorte ? Comment se fait-il que notre justice, que nos préfets, soient de tels bourreaux et de plus sur des gens généralement faibles ?
Comment se fait-il que l'on ne trouve pour défendre les citoyens d'une telle agression que des militants enivrés de l'idéologie marxiste, dont l'histoire du XXème siècle a pourtant démontré qu'elle a nourrit des systèmes tous plus inhumains et meurtriers les uns que les autres ?
Encore une fois, pour répondre à ces questions, il faut avoir le courage de la cohérence politique. Comme je vous l'ai déjà dit dans cette enceinte la société est un tout. La loi et la justice sont une nécessité. Quand il n'y a plus de société, ce sont les faibles et les pauvres qui subissent le plus les affres des uns et des autres, surtout des puissants. Le B-A BA de la politique c'est de savoir que sans règle et sans loi, c'est la loi du plus fort qui s'instaure. Avant de remettre en cause officiellement et publiquement la loi et son application il faut y regarder à deux fois ! Or ce que vous fustigiez à travers ces arrêtés ce n'est, ni plus ni moins que le doit de propriété, un droit fondateur de notre société.
Rien d'étonnant de ce fait que ces arrêtés soient systématiquement cassés par le tribunal administratif car en vous donnant raison la justice saperait un pilier de notre société. Rien d'étonnant non plus que ce soit des marxistes qui militent en ce sens, car la négation de ce pilier qu'est le droit à la propriété est l'objet même de leur idéologie. Mais il est criminel de ne pas tirer les leçons de l'histoire et de vouloir recommencer ce qui a été à l'origine de tant de misères économiques, morales et sociales dans le monde.
Pour ceux qui voudraient aller plus loin, M. Gerin par exemple qui a fait de la philosophie, il faut comprendre que fondamentalement cette négation de la propriété est la négation de la possibilité de donner. Car si je n'ai rien, je ne peux rien donner, je ne peux me priver de rien pour l'autre et ce faisant je détruis cet élément constitutif de l'amour d'autrui qu'est le don. C'est selon moi une clef pour comprendre l'échec cuisant du marxisme partout où il a pu aller jusqu'au bout de sa logique et qui justifie que certains aient pu dire que cette idéologie était intrinsèquement perverse.
Tout cela pour dire que vos arrêtés anti-expulsion sont un remède pire que le mal que vous voulez supprimer.
Cependant, les expulsions sont bien une réalité et la fondation Abbé Pierre nous rappelle que le nombre d’expulsions en France augmente sans cesse ces dernières années. Il est donc urgent de lutter contre cette situation avec toute notre intelligence et toutes nos forces. Mais plus encore que les expulsions, qui sont des effets, il faut travailler à la réduction des causes qui sont à leur origine.
Pour cela, il faudrait concentrer vos forces afin d'aider réellement les gens en situation d'expulsion et même mieux avant qu''ils en arrivent à ces extrémités. Par exemple arrêter d'enfermer les gens dans vos revendications stérilisantes et construire avec eux des solutions d'avenir, c'est là que se trouve le vrai combat pour la dignité. Cela implique un nouveau regard sur la personne humaine qui vous demanderait de sortir des ornières de votre idéologie, mais en serez-vous capable ?
Enfin très concrètement, il ya des choses à faire bouger, comme par exemple travailler à faire évoluer le fond de solidarité logement, piloté par le Conseil Général pour venir en aide aux impayés. Je m'arrête là.
Pour toutes ces raisons, nous nous abstiendrons donc de voter ce rapport.
Voir Interventions de notre Groupe au Conseil Municipal du 14 mars 2011
Ce rapport est l'exemple même des pièges démagogiques que vous affectionnez tant : piège à média, piège à électeurs et piège à élus. Des pièges dont le ressort secret n'est au fond que le cynisme. Un cynisme qui n'hésite pas à exploiter la misère à des fins politicardes en donnant l'illusion que l'on se bat pour les plus pauvres. Faut-il encore rappeler que depuis 15 ans ces arrêtés n'ont jamais protégé aucun vénissians puisque qu'ils sont illégaux par nature.
La recherche de suffrages à bon compte m'indiquerait de ne rien dire, de surtout laisser de coté ce sujet piégé. Le plus simple serait encore de hurler avec les loups et confortablement assis dans mon fauteuil d'élu de vilipender moi aussi cet Etat assassin et sans cœur qui se laisse aller à de telle pratiques.
Mais ce serait un manque de courage politique que je ne me pardonnerais pas. Ce serait renier le sens même de mon engagement politique. Ce serait condamner moi-même mon désir le plus profond de voir un jour la politique reprendre toute ses responsabilités et par là retrouver toute sa noblesse.
Je n'esquiverai donc pas le débat, même s'il est en effet un sacré piège. Car qui peut ne pas être révolté, indigné à la vue d'une expulsion ? Quelque soit la raison qui a amené à cette situation, qui peut se réjouir ou s'accommoder d'une telle tragédie ? Croyez-vous que l'huissier lui-même, en charge de cette besogne, y trouve un quelconque plaisir ? Non certainement pas. Mais alors comment se fait-il que notre république agisse de la sorte ? Comment se fait-il que notre justice, que nos préfets, soient de tels bourreaux et de plus sur des gens généralement faibles ?
Comment se fait-il que l'on ne trouve pour défendre les citoyens d'une telle agression que des militants enivrés de l'idéologie marxiste, dont l'histoire du XXème siècle a pourtant démontré qu'elle a nourrit des systèmes tous plus inhumains et meurtriers les uns que les autres ?
Encore une fois, pour répondre à ces questions, il faut avoir le courage de la cohérence politique. Comme je vous l'ai déjà dit dans cette enceinte la société est un tout. La loi et la justice sont une nécessité. Quand il n'y a plus de société, ce sont les faibles et les pauvres qui subissent le plus les affres des uns et des autres, surtout des puissants. Le B-A BA de la politique c'est de savoir que sans règle et sans loi, c'est la loi du plus fort qui s'instaure. Avant de remettre en cause officiellement et publiquement la loi et son application il faut y regarder à deux fois ! Or ce que vous fustigiez à travers ces arrêtés ce n'est, ni plus ni moins que le doit de propriété, un droit fondateur de notre société.
Rien d'étonnant de ce fait que ces arrêtés soient systématiquement cassés par le tribunal administratif car en vous donnant raison la justice saperait un pilier de notre société. Rien d'étonnant non plus que ce soit des marxistes qui militent en ce sens, car la négation de ce pilier qu'est le droit à la propriété est l'objet même de leur idéologie. Mais il est criminel de ne pas tirer les leçons de l'histoire et de vouloir recommencer ce qui a été à l'origine de tant de misères économiques, morales et sociales dans le monde.
Pour ceux qui voudraient aller plus loin, M. Gerin par exemple qui a fait de la philosophie, il faut comprendre que fondamentalement cette négation de la propriété est la négation de la possibilité de donner. Car si je n'ai rien, je ne peux rien donner, je ne peux me priver de rien pour l'autre et ce faisant je détruis cet élément constitutif de l'amour d'autrui qu'est le don. C'est selon moi une clef pour comprendre l'échec cuisant du marxisme partout où il a pu aller jusqu'au bout de sa logique et qui justifie que certains aient pu dire que cette idéologie était intrinsèquement perverse.
Tout cela pour dire que vos arrêtés anti-expulsion sont un remède pire que le mal que vous voulez supprimer.
Cependant, les expulsions sont bien une réalité et la fondation Abbé Pierre nous rappelle que le nombre d’expulsions en France augmente sans cesse ces dernières années. Il est donc urgent de lutter contre cette situation avec toute notre intelligence et toutes nos forces. Mais plus encore que les expulsions, qui sont des effets, il faut travailler à la réduction des causes qui sont à leur origine.
Pour cela, il faudrait concentrer vos forces afin d'aider réellement les gens en situation d'expulsion et même mieux avant qu''ils en arrivent à ces extrémités. Par exemple arrêter d'enfermer les gens dans vos revendications stérilisantes et construire avec eux des solutions d'avenir, c'est là que se trouve le vrai combat pour la dignité. Cela implique un nouveau regard sur la personne humaine qui vous demanderait de sortir des ornières de votre idéologie, mais en serez-vous capable ?
Enfin très concrètement, il ya des choses à faire bouger, comme par exemple travailler à faire évoluer le fond de solidarité logement, piloté par le Conseil Général pour venir en aide aux impayés. Je m'arrête là.
Pour toutes ces raisons, nous nous abstiendrons donc de voter ce rapport.
Voir Interventions de notre Groupe au Conseil Municipal du 14 mars 2011
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