Histoire vraie, histoire vécue - Quartier du Moulin à Vent - mai 2009
« Hier, nous avions notre Assemblée générale de copropriété dans la salle Ernest Renan, située dans la mairie de quartier.
Depuis que le service des salles a déménagé, il faut aller prendre la clef à l’Hôtel de Ville.
L’an dernier j’avais demandé s’il était possible d’emprunter cette clef à la mairie de quartier. Il m’avait été répondu que c’était impossible car ce sont deux services différents. J’ai écrit au Maire mais je n’ai pas eu de réponse.
Il y a trois semaines j’ai de nouveau fait la demande aux employés de la mairie de quartier. Ils ont consulté leur chef qui a répondu que ce serait possible si je produisais le bordereau de réservation de la salle envoyé à notre régie.
Hier, je suis allée chercher la clef avec ce bordereau et ma carte d’identité.
Hélas, dans un premier temps, on n’a pas trouvé de clef.
On m’a passé au téléphone le chef du service de réservation des salles qui m’a dit que je n’avais qu’à aller chercher la clef à l’Hôtel de ville comme tout le monde et qu’on ne pouvait pas laisser les clefs des salles dans toutes les mairies de quartier !
J’ai insisté. Ce n’est pas tant le fait d’aller chercher la clef à l’Hôtel de Ville qui m’a gênée mais la sensation d’être traitée comme une habitante de seconde zone alors que le Maire prône la défense du Service Public.
J’ai finalement obtenu les clefs.
Mais nous n’avons pas réussi à ouvrir la salle. Nous avons interpellé une personne qui passait par là et dont je ne connais pas la fonction mais qui doit travailler pour la Mairie. Il nous a très gentiment dépanné, alors que c’était en dehors de ses heures de service, et a appelé un serrurier.
J’ai pu constater la bonne volonté et la serviabilité de tous les employés municipaux auxquels j’ai eu à faire. Malheureusement, il y a au dessus de tout ça un système rigide et sans aucune humanité.
Ce matin, je suis allée rendre les clefs. Les personnes de la mairie de quartier avaient ouvert un cahier pour émarger lors de l’emprunt des clefs.
Ils étaient contents et moi aussi, nous avions fait avancer les choses. »
Merci de ce témoignage. Comme nous le disions pendant la campagne, faire changer notre ville, ne se résume pas à revendiquer plus d'aide de l'état, mais d'abord à mettre son cœur et son âme dans ce que l'on entreprend. Cette histoire vécue en est la démonstration humble et simple, mais particulièrement efficace.
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