mardi 21 avril 2009

T4 - Une triste inauguration...

De retour de l’inauguration du T4 je ne peux m’empêcher quelques remarques.

M. Gerin a reproché aux grévistes d’avoir gâché la fête, mais avant même l’intervention de ces contestataires, la fête avait déjà un drôle de goût : un goût de duperie et de propagande.

Première étape, l’attribution des badges: alors que j’avais répondu dans les temps par mail à l’invitation que j’avais reçu de la mairie en tant qu’élu, j’ai eu la surprise de ne pas être sur les listes ! Il a fallu que je montre ma carte d’élu vénissian pour que l’on daigne m’associer à la fête ! Avais-je trop agacé le seigneur des lieux lors du dernier conseil municipal ?

Une fois parti dans le tram, j’ai cru vivre la visite d’un état totalitaire.

Un monsieur ne connaissant visiblement pas la ville débitait un texte décrivant les lieux traversés avec un temps de décalage, ce qui valait aux passagers d’admirer le Groupe scolaire Saint-Exupéry… alors qu’on leur expliquait qu’il s’agissait de Bioforce ! Tout était à la gloire de la municipalité et de son valeureux maire (il est vrai que de nombreux élus de toute l’agglomération étaient là, il était donc impensable que M. Gerin ne fasse sa pub !).

Pendant tout le voyage sur le plateau des Minguettes, à chaque arrêt, à chaque croisement, derrière chaque bâtiment, pas de vénissian, mais des policiers, encore des policiers, toujours des policiers ! Une ville en état de guerre ! Qu’elle image pour notre ville !

Chemin faisant, depuis le tram, Vénissieux paraissait une ville toute propre, toute belle, extraordinairement belle. Mais en y regardant avec plus d’attention, on pouvait alors constater que le goudron très beau, très lisse s’arrêtait à quelques mètres, en suite les trous et les trottoirs défoncés n’avaient pas changés ! Une vraie visite des pays de l’Est au bon vieux temps du rideau de fer ! (il est vrai que de nombreux élus de toute l’agglomération étaient là, il était donc impensable que M. Gerin ne fasse sa pub !).

A l’arrivée, des grévistes bloque le tram. M. Gerin est copieusement hué. M. Gerin, le révolutionnaire qui a passé sa vie à semer la tempête, ne comprend pas que les grévistes fassent feu de tout bois pour revendiquer (A MÉDITER LORS DES PROCHAINS CONSEILS MUNICIPAUX quand il fera, comme d’habitude, feu de tous bois pour revendiquer sur tout…). M. Gerin choqué, s’époumone alors devant les micros (coupés un temps par les grévistes). Tout rouge (dans tous les sens du terme), il hurle tel un tribun soviétique alors qu’à l’extérieur la foule, contenue par un mur de CRS, le siffle et le hue plus fort que tous les autres. M. Rivalta reprendra la parole juste après, pour chanter de façon particulièrement appuyée les louanges de M. Gerin. Il est vrai que si M. Rivalta est là aujourd’hui, en tant que président du SITRAL, il le doit aux largesses de M. Gerin qui l’a accepté sur sa liste aux dernières élections municipales. Une rente et un voiture de fonction avec chauffeur vaux bien quelques flatteries au pays des prolétaires ! Décidément, encore un petit arrière goût de dictature prolétarienne…


Une ville en état de guerre, alors même qu’elle inaugure une nouvelle installation. Quel triste constat d’échec pour un maire présent depuis 24 ans !


Un maire qui fait la morale aux autres alors qu’il n’a toujours eu que la revendication à la bouche… Quel triste constat d’échec pour un homme politique en fin de carrière !


Un maire qui a besoin de flatteries intéressées pour se faire valoir… Quel triste constat d’échec pour un maire présent depuis 24 ans !


Oui finalement, une bien triste inauguration…


Christophe GIRARD


Nota : la ville de Vénissieux n’a financé que 0,5% de l’opération : Il est facile de pavaner avec l’agent des autres ! Si au moins la gêne occasionnée par les travaux avait été bien gérée par la municipalité, M. Gerin aurait eu quelques justes mérites à faire valoir…

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