COMMUNIQUE
DE PRESSE
Mercredi 8 février 2018
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Je me félicite que l’État ait retenu les Minguettes parmi les quartiers tests pour le nouveau
dispositif de Police de Sécurité du Quotidien.
Visiblement,
contrairement au discours de minimisation de Mme Picard, il y a eu une prise de
conscience en haut lieu de la situation catastrophique de l'insécurité à
Vénissieux et notamment des Minguettes. Nous sommes loin de la chanson que nous
fredonne régulièrement Mme Picard dans la presse et dans les conseils de
quartier; "tout va bien Mme la Marquise…". Une augmentation de 43%
des trafics de stupéfiants en 2017, +29% des ports d'armes toujours en 2017, ce
n'est pas un "tout petit rien". Nous n'avons qu'un regret : il nous faudra
attendre janvier 2019 pour voir ce dispositif devenir opérant sur Vénissieux...
L'appellation de ce
dispositif me questionne cependant : qu'en pensent les policiers
"classiques" ? Ne doivent-ils pas se demander ce qu'ils font de leur
journée s'ils n'ont pas en charge eux aussi la "sécurité du
quotidien" ? Cette "nouvelle" approche ne doit pas retomber dans
les écueils des "policiers-copains" de la police de proximité
d'autrefois. Il est plus que jamais temps d'en finir avec la "présomption
de culpabilité" des forces de l'ordre. La prévention, même si elle est
plus que souhaitable et nécessite notamment une remise en cause de la politique
municipale jusque-là mise en œuvre, ne doit pas remplacer les nécessaires
sanctions.
Les habitants des
quartiers ont aussi droit à la sécurité, populaire ne doit pas rimer avec
"insécuritaire". Après les errements de ces dernière années, il est
temps de se ressaisir et d'opérer à la réaffirmation de la justice en
augmentant les places de prison pour que les peines prononcées soient
exécutées et ainsi mettre fin au sentiment d'impunité des petits caïds qui
prennent en otage notre commune, nuisent à la mixité sociale et au
développement d'une vraie égalité des chances.
Enfin, pour que
cette expérimentation ait tout son sens, je demande, en tant qu'élu et leader
de l'opposition à Vénissieux, la création d'une commission municipale
d'évaluation de ce test. Une commission dans laquelle non seulement l'ensemble
des composantes du Conseil Municipal doivent être représentées, mais également
un panel d'habitants du quartier dont la sélection ne soit pas pipée…
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Christophe GIRARD
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