mercredi 25 juillet 2018

L'affaire Benalla aura eu le mérite de faire enfin sortir de leur état d'hypnose, les médias et les serviteurs serviles du politiquement correct

Les "copains" (source image : Site de M. Yves Blein)


ARTICLE de Christophe GIRARD


Dans sa rhétorique pour séduire les Français M. Macron avait annoncé la venue d'un "nouveau monde" en politique. En fait de nouveau monde, nous n'avons vu que l'ancien renforcé, voire démultiplié. 

Jusqu'il y a peu, le maquillage du jeunisme avec l'appui bienveillant des médias, excusait tout, justifiait tout. Annonçant la fin des partis politiques, Jupiter en a créé un de toutes pièces, sorte de parti unique, encore plus contraignant et sectaire que les autres. Puisqu'il était le président du nouveau monde, toute personne qui s'opposait était tout simplement un ringard de l'ancien monde. Un point c'est tout : la messe était dite. 

L'affaire Benalla, particulièrement odieuse et signe de la dérive inacceptable d'un pouvoir cynique, concentré et autocentré, aura eu le mérite, de par l'écœurement qu'elle a suscité chez les Français, de faire enfin sortir de leur état d'hypnose les médias et les serviles serviteurs du politiquement correct.

Il était temps car jusque-là tout glissait sans mouiller : les affaires Richard Ferrand, François Bayrou, Muriel Pénicaud, et même celles touchant directement le Président, comme sa déclaration de patrimoine curieusement faible, les soupçons sur les moyens qu'aurait mis à sa disposition Bercy [Ministère de l'économie] pour financer des dîners de campagne, jusqu’à la surprenante mansuétude de la commission des comptes de campagne, avec notamment les interrogations sur les moyens mis-à-disposition par son "très dévoué" Gérard Collomb à Lyon, etc…

Plus proche de nous, notre député macroniste Yves Blein, est à lui tout seul une caricature magistrale de l'hypocrisie et du cynisme de ce "nouveau monde". 
L'homme, qui est un vieux routard de la politique et de ses pratiques détestables, se fait passer pour un candidat du renouveau[1]. Toute honte bue, ce recyclé de "l'ancien monde" ose se présenter aux élections législatives de notre circonscription comme un homme du "nouveau monde", exemplaire et donneur de leçons, alors que dans les deux mois précédents il a retourné sa veste pas moins de trois fois ! Tourner sa veste, proscrit dans l'ancien monde, devient sans doute vertueux dans le nouveau ! 

Pour rappel : ce "hollandiste" acharné va "poutcher" hors du PS le secrétaire départemental, M. David Kimelfeld, converti au macronisme, qu'il juge, à ce titre, illégitime pour organiser la primaire socialiste. M. Yves Blein en tant que pur et fidèle socialiste prend donc la place du secrétaire départemental pour gérer la primaire. Mais, ce sera pour finalement refuser le verdict des adhérents et, en bon démocrate, déclarer au sujet du vainqueur : "je ne soutiendrai pas Benoît Hamon". C'est alors que notre très pur, très fidèle et très scrupuleux socialiste, toujours fier de Hollande, mais ["en même temps"] prenant acte du vent de la victoire de Macron, va se retrouver, par touches successives, dans la veste… du candidat macroniste de notre 14ème circonscription[1] ! Soyons tous bien convaincus que ce comportement change radicalement de celui de l'ancien monde ! 

En 2020 [si M. Blein ne change pas de veste d'ici là], les Vénissians auront à choisir entre, ce nouveau venu sur Vénissieux apportant ses habitudes [turpitudes ?] d'une politique-système reconnaissable aussi bien au niveau national que local, une apparatchik d'un système-politique aussi malsain que sectaire, et un combattant acharné du bon sens et de la cohérence… Blein, Picard, Girard : chacun décidera !

[Au moment où je rédige les dernières lignes de cet article, je découvre la prise de parole de Jupiter : "S'ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu'ils viennent le chercher. Je réponds au peuple français". Propos impressionnant d'hypocrisie, d'arrogance et toujours de cynisme : notre président joue au collégien rebelle. Sa bravade puérile "qu'ils viennent me chercher" (dans nos quartiers on dit : "Oh toua, tu m'cherches ?!", autrefois on disait aussi "t'var ta gueule à la récrée !"), ne veut rien dire.

Le peuple Français, cependant lui a déjà répondu dans la journée : 80% s'est déclaré profondément choqué par cette affaire.

Comment pourrait-il en être autrement devant cet étalage de cafouillages de tout le sommet de l’État et devant cette dernière bravade, aussi minable que puérile, de ce Président pourtant mis en face de faits d'une extrême gravité.

Cette gravité n'étant pas les élans sado d'un être visiblement tourmenté (il y en a partout), mais que le garant de la république ait pu espérer couvrir de telles turpitudes ignobles et des infractions aussi gravissimes que l'usurpation du pouvoir policier dans un Etat de droit !

Puisque le Président Macron dit, d'une part assumer et, d'autre part, qu'il n'est pas dans une "République des fusibles", alors qu'il démissionne. Sinon ce ne sont que des mots, ce n'est que du vent et même une officialisation de l'impunité.

J'ajouterai que dans cette affaire au-delà des Français, c'est la FRANCE qui est humiliée. Impardonnable.]

[1] Vous pouvez aller lire l'article d'Yves Blein, avec le temps et les événements, il prend tout son relief... A lire [rire] sans modération !
 

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