COMMUNIQUE DE PRESSE
Entre le rapport Borloo qui remet un jeton dangereux dans le
Jukebox idéologique de la victimisation des banlieues, de la stigmatisante et
illusoire discrimination positive, etc. et le Président Macron hors-sol qui
tourne autour du pot avec des mesurettes et de la poudre aux yeux, les
difficultés des villes des périphéries ne sont pas prêtes de s'améliorer.
Le premier problème des villes telles que Vénissieux, ce
n'est pas la qualité des bâtiments, mais la dynamique sociale. Cela ne veut pas
dire qu'il ne faut plus investir dans un ANRU (à ce sujet, comme beaucoup, je
milite pour le retour rapide à un ANRU souple et simple dans sa mise en œuvre),
qu'il ne faut pas enfin travailler sérieusement au retour de la sécurité, mais
que fondamentalement il faut reconstruire l'humain.
Depuis 40 ans on injecte à juste titre de l'argent pour la
rénovation urbaine, mais cet investissement ne se traduit pas par des
changements durables. Nous constatons tous que les bâtiments rénovés ne restent
pas longtemps des habitats dignes. Les beaux miroirs des halls restaurés sont
vite brisés, les murs repeints sont rapidement détériorés et tagués... Parce
que le premier problème n'a pas été traité : celui de la dynamique sociale. En
tant que professionnel de l'insertion des jeunes, je peux témoigner que le
premier problème de l'insertion est de loin celui du savoir-être. Cela veut
dire que la solution est l'éducation dont la place centrale est la famille,
mais également le tissu associatif qui doit être valorisé et soutenu dans une
dynamique constructive et respectueuse des valeurs.
Alors, requestionner la politique de la ville, oui, mais il
est plus que temps de requestionner surtout les hommes et les femmes politiques
qui tiennent ces villes depuis si longtemps (dont Vénissieux est une triste
illustration). La gauche a toujours sapé les repères sociétaux, en premier ceux
de la famille et de l'éducation, mais aussi ceux de notre culture, faisant le
lit du communautarisme. Leur laxisme et leur assistanat ont détruit la dignité
des personnes. Leur instrumentalisation idéologique de la misère a stérilisé la
générosité. Leur enrôlement dans la victimisation a détruit la responsabilité
et l'honneur. C'est ce qui m'avait fait dire dans une conférence il y a déjà
près de 10 ans : "au fond, le problème des banlieues, c'est la
gauche".
Donc non seulement il faut une vraie politique de la ville,
mais il faut surtout un vrai changement de logiciel politique de ces
municipalités. Il faut en finir avec les systèmes gavés d'idéologies destructrices
et revenir au bon sens, à une politique qui soit animée par la volonté de
servir et développer le bien commun. Les villes sorties du monopole de la
gauche sont une très bonne illustration de cet investissement sur l'humain
(Montfermeil, Courcouronnes, plus récemment Rillieux-la-Pape et tant
d'autres…).
Voilà ma conviction, voilà le moteur profond de ma constante
et totale détermination, voilà le sens de mon combat pour libérer, dès 2020,
les énergies à Vénissieux.
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