lundi 11 avril 2016

A votre avis, qui va payer la note ?



Rapport 22 - Rapport annuel 2014 sur le prix et la qualité des services publics de l'eau potable et de l'assainissement [Intervention Maurice IACOVELLA]

Après examen de ce rapport fort intéressant concernant les faits marquants 2014 sur l’eau et l’assainissement, Rassemblement pour Vénissieux a relevé quelques points de détails manquants au sujet du nouveau contrat de délégation de service public confié à la filiale Véolia-eau, dénommée Eau du Grand Lyon.

Cette nouvelle identité a instauré une innovation gratifiante.

La disposition concerne la facturation des compteurs appelés généraux à partir de 2015, sans information préalable. Cette innovation devrait rapporter gros, comme on dit communément.

En fait, il s’agit, d’une redevance sur ces compteurs d’eau existants installés il a y des
lustres lorsque un seul compteur, donc un seul abonnement alimentait plus d’un appartement. Appartement qui était à son tour équipé d’un contrôle compteur privé pour la facturation à l’utilisateur.

Au fil du temps, compte tenu des montants de facture, certains utilisateurs ont souhaité ou exigé contracter eux-mêmes un abonnement auprès des opérateurs  de leur secteur géographique d’où l’installation de compteurs individuels additionnels. Ces modifications ont transformé ainsi progressivement les réseaux privés en réseaux publics, en quelque sorte.

Après réclamations et contestations de propriétaires, Eau du Grand Lyon nous a apporté les justifications de cette modification : garantir la comptabilisation précise des volumes d’eau et contribuer à la réduction des fuites sur les réseaux intérieurs.

Décidemment certains sont habitués à mettre des bretelles, des ceintures et des parachutes. 

En effet, il faut avoir en mémoire que les propriétaires et bailleurs privés, au moins, ont été contraints de mettre en conformité fin 2011 tous les réseaux extérieurs et intérieurs pour éliminer les canalisations en plomb. De ce fait, les réseaux privés peuvent être considérés rénovés. Peut-on en dire autant du réseau public ?

Pour rappel cette mesure rapportera 100 000 d’€ par module de 1000 de ces compteurs appelés généraux et qu’il existe près de 400 000 abonnés. Nous ne comptons pas dans ces montants les facturations d’eau en cas de non concordance des volumes, prévues à terme. Voilà bien des litiges potentiels en vue, sachant que tout appareil de mesure possède une  fourchette d’incertitude et que la législation impose des contrôles périodiques.

A votre avis, qui va payer la note ?

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