Réaction aux attentats de Paris et d'Iles de France : La dure réalité de la démocratie est qu'elle nous rend responsable du destin de notre société

C'est sur le plateau des Minguettes, à la fin du gala de solidarité pour permettre l'intervention chirurgicale vitale du petit Haroune que l'on est venu m'informer de la tuerie de  Paris. Quel contraste entre cette soirée du cœur superbement organisée et l'horreur, l'ignominie, la lâcheté  de ces actes de terrorisme.

De ce 13 novembre, je veux garder ces deux évènements concomitants. L'un ne doit pas effacer l'autre.

Comme tous les Français, ma pensée va d'abord aux victimes, aux familles des victimes et à tous ceux qui étaient sur les lieux.

Les horreurs perpétrées hier soir à Paris ne peuvent qu'être condamnées avec fermeté, mais plus encore elles doivent nous amener à prendre acte de nos incohérences et de celles de nos dirigeants. Sans entrée dans une polémique, il serait temps que chacun prenne ses responsabilités quand à ce qui a amené à la situation actuelle et qui n'est hélas qu'un début.

Pourrissement, laxisme, léthargie, déni de la réalité doivent être combattus par chacun d'entre nous. Chacun doit se réapproprier le domaine politique, non pas en ralliant des idéologies ou des systèmes partisans, mais en comprenant qu'en démocratie chacun est responsable de la recherche du bien commun et que cela demande de s'impliquer personnellement, de s'informer, de réfléchir, d'exercer son sens critique. La dure réalité de la démocratie est qu'elle nous rend responsable du destin de notre société.