Hier à midi dans le hall d'entrée de la mairie, des salariés de la SACOVIV, avec le soutien de la Cfdt, sont venus manifester pour dénoncer le mépris et les humiliations qu'ils subissent au quotidien. Ils demandent la démission de M. Guyard, le directeur. Des locataires étaient également venus dénoncer le manque d'écoute, le mépris éhonté vis-à-vis d'eux. Les reproches étaient précis et accablants. Des voix s'élevaient également pour dire que la mairie couvrait ces comportements inacceptables. "Qui l'a mis en place ?" interpelle vivement un des salarier, d'autres ajoutent "tout cela ne serait pas possible si la mairie ne laissait faire". Personnellement, ayant eu connaissance de cette manifestation je me suis rendu sur place et suis arrivé sur la fin de l'opération. J'ai pu assister à la fin d'une prise de parole particulièrement musclée. On pouvait mesurer au ton et au débit, combien ces propos prenaient leur source dans la souffrance et le refus de se laisser détruire. La colère, mais bien plus encore la détermination était perceptible : "On reviendra, ce que l'on demande c'est que cela bouge. On ne lâchera pas !". S'en est suivi quelques échanges évoquant des situations vécues par les uns et les autres : des brimades, des insultes, des humiliations et des injonctions contradictoires. Certains salariés, le visage décomposé, étaient au bord des larmes. La détresse était palpable et il m'est revenu comme en écho les mots du courrier d'alerte du médecin du travail : "situations alarmantes", "souffrances mentales", "décompensations psychologiques", "stress permanents", "sentiments de dévalorisation", "troubles de l'humeur", "souffrances psychiques", "sentiments d'incompréhension, de non reconnaissance, de non respect, de dévalorisation", "remontrances", "surveillance", "demande impossibles", "mise à l'écart du collectif"...
Il est important de mesurer le courage de ces salariés de venir manifester à visage découvert quand on sait le calvaire que cela pourrait leur couter si l'on se réfère aux craintes sans ambigüité du médecin du travail quand il écrit qu'il lui était difficile d'exposer ces faits car dit-il "je ne souhaitais pas exposer un salarié à un risque de souffrance psychique "supplémentaire" ";. Il précise encore : "Certains, qui "osent" parler, évoquent moult scènes avec propos injurieux, noms "d'oiseaux", manquent de respect naturel d'une relation hiérarchique, voir même des scènes "clastiques"[1] ".
[1] En psychiatrie, "clastique" se dit d'une crise au cours de laquelle le sujet devient violent et brise des objets.
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Article de presse : Le Progrès du 25-10-2012
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