La cour des comptes a rendu public aujourd'hui un rapport
intitulé : "La Politique de la ville une décennie de réformes".
Dans ce rapport la cour des comptes fait apparaître les limite et même l'échec de la loi d’orientation
et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine (loi du 1er août
2003). Les écarts de développement entre les quartiers prioritaires et les
villes environnantes ne se sont pas réduits, bien au contraire, ils ont
augmenté. Les différentes actions publiques menées en faveur de la banlieue depuis
des années n’ont pas amélioré le sort des habitants des cités et les « inégalités demeurent ». Cela a cependant couté la bagatelle de 40 milliards d'euros sur la
période 2004-2013.
Je
suis toujours très étonné de voir combien nos énarques ne semblent jamais se
poser les bonnes questions. Bien sûr l'argent est un besoin très concret pour
mettre en œuvre des actions de réhabilitation ou de décloisonnement, voire même
de sécurisation. Mais il faudra comprendre un jour que ces actions, les plus
coûteuses soient-elle, n'auront jamais d'effet curateur à long terme, si elles
ne s'attaquent pas à la dimension humaine des difficultés rencontrées.
Prendre
en compte la dimension humaine cela commence par le bannissement du laxisme et
l'assistanat, qui sont avant tout destructeur d'énergie et d'estime de soi. Le
laxisme décourage l’honnêteté, l’assistanat décourage l’initiative et… permet
l’asservissement.
A ce
sujet, il faut dénoncer et combattre l’instrumentalisation de la misère opérée
par un grand nombre de maires de ces banlieues, souvent marxisants, dont le
seul but est de maintenir les populations dans cette revendication perpétuelle
très efficace pour faire perdurer un électorat favorable. Sur une ville comme
Vénissieux, on a désormais payé beaucoup trop cher le tribut à l'arnaque mise
en œuvre depuis des décennies. Dans notre ville, c'est avant tout la politique démagogique
de l'écran de fumée qui est mise en œuvre. A grand renfort d'opération médiatiques
et de grand coup
(coûts ?) de communication, on fait croire à une volonté d'aider la population par des
provocations, des revendications stériles et stérilisantes. Une approche qui ne fait que renforcer la "ghettoïsation"
pour en suite, comme le fait M. Gerin, la constater, et très innocemment, la "regretter".
Prendre
en compte la dimension humaine c’est également mettre sous les projecteurs tous
les gens qui se battent humblement et au quotidien pour travailler, payer leur
loyer, éduquer au mieux leurs enfants. Ils sont majoritaires. C’est encore
mettre en œuvre, par touches successives, une approche globale ambitieuse
ouvrant chacun par des initiatives concrètes à reprendre en main son propre
avenir et son environnement, d'en devenir acteur. Les fruits en seront pour les
habitants de retrouver fierté et estime de soi. Le moteur de la logique de
succès sera alors en route.
Prendre
en compte la dimension humaine c'est encore ne pas éluder la prise de
conscience, pourtant combien indispensable, de la nécessité de tout mettre en œuvre
pour que chacun fasse sienne la culture et les règles de vie sociale du pays.
Pour
arriver à cela, s'il faut de l'argent, il faut surtout du cœur, de
l'implication et une volonté ferme de construire. Il faut avant tout croire
dans les ressources insoupçonnées de la personne humaine et puiser dans une
connaissance de ses motivations profondes. Cette approche est délibérément
incompatible avec celle des idéologues qui dirigent Vénissieux depuis des
décennies. La solution ne pourra donc venir que d'un véritable changement
d'équipe. A chacun d'en prendre conscience. A chacun de s'engager pour que ce
changement devienne réalité lors des élections municipales de 2014.
Christophe GIRARD
Nota : Il est à noter que cet article ne traite pas du
sujet brûlant de la gestion irresponsable de l'immigration. Un sujet très
souvent évoqué par des vénissians eux-mêmes issus des précédentes vagues d'immigration.
Il faut avoir le courage de rappeler que l'immigration et la régularisation
massive ne peuvent être vues comme une générosité. Du rêve initial, elles
conduisent au cauchemar de la ghettoïsation et du communautarisme, et à la
souffrance du déracinement. Ici, le bon sens serait d'enrayer le tout-immigration
et d'instaurer une politique de co-développement efficace et respectueuse des
pays concernés, notamment afin de cesser le pillage de leurs meilleurs
éléments.
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