mercredi 11 mai 2011

Mme le Maire, vous avez dit "tribun coupable devant l'histoire" ?

Mme le Maire terminait l'intervention qu'elle prononçait dimanche dernier à l’occasion de la cérémonie du 8 mai 1945 par deux phrases : "Avons-nous bien retenu toutes les leçons de l’histoire ? L’avenir nous le dira, mais c’est à nous, et à nous seuls de le faire pencher du bon côté." [nota : dans la suite du texte les mots en italiques sont issus du discours de Mme le Maire].
A quand le Nuremberg du communisme ?
La question mérite d'être posée : Mme le Maire a-t-elle bien retenu toutes les leçons de l’histoire ? Avec assurance nous pouvons répondre que non. Car si avec raison elle dénonce la barbarie du régime nazi, les horreurs de cette guerre, ses exterminations, les conséquences néfastes de ces périodes de sang, etc… elle n'en passe pas moins sous silence celles d'un autre régime auxquels s'appliquent, hélas, les mêmes qualificatifs : horreur, ignoble, brutal, tragédie sans précédent, déchaînement bestial, honte indélébile. Un régime qui porte un nom, un nom que pourtant Mme le Maire revendique haut et fort : le communisme. Comment peut-on appeler les autres à retenir les leçons de l'histoire et laisser de coté sciemment 100 millions de morts, des millions de gens plongés dans la misère sociale et l'enfer des goulags ou les enfermements en hôpitaux psychiatriques ? Comment oublier ce mur de la honte, avec ses mines et ses miradors, qui retenait prisonnier les peuples de l'Est ?
Comment expliquer cette schizophrénie ? Est-ce un hyper-cynisme ? Est-ce la folie d'un extrémisme et d'un dogmatisme idéologique ? Comment peut-on revendiquer en 2011 cet étendard communiste qui est imbibé du sang des martyrs, qui lui aussi est imbibé d'une honte indélébile ? Comment se revendiquer de cette idéologie qui au quotidien se traduisait (et ce traduit encore dans certains pays, notamment Corée du Nord, Chine, Cuba,…) par la soumission, l’humiliation, l’asservissement, la négation de l’individu réduit à une condition de sous-être ?
Alors, il me revient cette phrase du discours de Mme le Maire, une phrase si juste pour qualifier ceux qu'elle dénonçait, mais qui qualifie avec la même justesse et la même intensité ses propres agissements : "prédicateurs des masses, usurpateurs de la colère des peuples, tribuns coupables devant l’histoire, hier, et aujourd’hui encore". Oui, tribuns coupables devant l'histoire voilà le mot juste et terrible qui lui colle à la peau.
C'est alors que la dernière phrase du discours prend un relief inquiétant. Comment doit-on interpréter le "c'est à nous seuls de le faire pencher du bon coté" ? Faire pencher l'histoire du bon coté ? Nous seuls ? Nous les communistes ? Cela n'aurait-il pas un relent nauséabond de négationnisme ou de révisionnisme ?
Pourquoi oubli-ton si vite que Laval, Déat et bien d'autres vichystes étaient des transfuges du SFIO, c'est-à-dire du parti socialiste et marxiste de l'époque ? Pourquoi alors que Mme le Maire se permet d'accuser de façon calomnieuse(1) le pape Pie XII de "coupable neutralité", pourquoi n'évoque-t-elle pas qu'a ce moment de l'histoire, la Russie communiste était l'allié objectif d'Hitler ? En effet pourquoi n'évoque-t-on jamais que si Hitler a pu mener sa "blitzkrieg" (« guerre éclair ») et réussir à imposer ses méfaits si longtemps dans toute l'Europe, c'est en grande partie grâce au pacte germano-soviétique qui unissait Hitler et Staline. Pacte au nom duquel les communistes français ont produit en 1939 des actes de "résistance" contre l'armée française qui partait au front pour repousser l'Allemagne nazie ?(2) Pourquoi oublier que pour une autre partie non négligeable, ce sont les idéologues pacifistes qui ont empêché la France de se préparer pour contrer la violence des armées nazies et qui là encore ont facilité grandement la blitzkrieg d'Hitler et toutes ses conséquences, notamment en terme de déportation ?
Par exemple, comment oublier l’extermination 
méthodique de 22.000 polonais par la police 
politique soviétique au printemps 1940 à 
Katyne alors qu'il s'agissait d'un peuple allié ?
Comment oublier ne serait-ce que le massacre de Katyne où quelques 22.000 soldats polonais (bien que faisant partie des alliés) ont été exterminé par la police politique de l’Union soviétique (le NKVD) au printemps 1940 ?
Pourquoi tant d'oublis ? Certains feraient-ils pencher l'histoire du coté qui les arrange ?

Parce que je ne peux consentir à laisser bafouer la mémoire de plus de 100 millions de martyrs, et celle des millions d'autres victimes blessées à vie, par cet enfer idéologique du XXème siècle qu'a été le marxisme, je me devais de réagir au cynisme et à la mémoire schizophrène de Mme le Maire. Parce que je suis convaincu de la juste indignation contre "ces tribuns coupables devant l'histoire", je ne peux garder le silence. Il n'est plus possible que, comme c'est encore le cas aujourd'hui à Vénissieux, des personnes endoctrinées puissent nier de bonne foi le fait historique du pacte germano-soviétique ou bien justifier les victimes du communisme par le fait d'une soi-disant avancée sociale et technologique (3), ou encore, croire que Cuba était, et est, un paradis sauvé du capitalisme(4) ! Je vous laisse imaginer le tollé national que provoquerait ce genre de négations et de justifications si elles étaient appliquées à cet autre totalitarisme qu'a été le nazisme !
CG
(1) Pie XII, "Juste parmi les Nations" est ni plus ni moins la conclusion du Rabbin David Dalin dans son ouvrage "Pie XII et les juifs, le mythe du pape d'Hitler" (aux éditions Tempora). Une étude historique magistrale et d'une rigueur extrême nourrie d'une quantité de faits et de déclarations qui rendent justice à ce Pape calomnieusement et scandaleusement accusé d'avoir, par son supposé silence, favorisé l'extermination du peuple juif par les nazis. Mais il est certain que Mme le Maire ne digère pas qu'à juste titre, ce même Pape visionnaire a renvoyé dès le départ dos à dos le Nazisme et le Communisme, en les qualifiant d'intrinsèquement pervers… ce que l'histoire à démontré.
 (2) C'est la rupture du pacte Hitler-Staline qui provoquera le retournement des communistes contre les nazis. D'où une clef de l'histoire : les têtes pensantes du communisme d'alors conduisaient leur camarades (qui étaient eux de bonne foi et que Lénine qualifiait "d'idiots utiles") au combat non pas pour la France mais pour l'instauration de l'International communiste. L'objectif étant que la France rejoigne le "paradis" des pays qui se sont retrouvés derrière le rideau de fer à la fin de la guerre ! Une évidence que vient confirmer un massacre comme celui de Katyne où les communistes n'ont pas hésité à exécuter des alliés de la libération parce qu'ils étaient réputés en désaccord avec le communisme, tout comme l'Armée Rouge a laissé volontairement se faire "purger" par les Nazis le ghetto de Varsovie, ghetto où les juifs se battait presque à mains nues !
(3) En début d'année, une vénissianne offusquée m'a affirmé que l'existence du pacte germano-soviétique était impossible et ne pouvait être qu'une pure invention de ma part (!), un autre m'a personnellement expliqué que les 100 millions de morts du communisme se justifiait par le fait de la réussite de l'URSS et notamment d'avoir envoyé des hommes dans l'espace !
(4) Cuba sauvé par Fidel Castro ! Cela m'a été réaffirmé pas plus tard que dimanche dernier sur le lieu même de la cérémonie !

5 commentaires:

Unknown a dit…

très bon cour d'histoire.A diffuser à plus grande échelle.Amitié.Mireille

Anonyme a dit…

Vous êtes étonné ? Moi pas, car Mme PICARD a très bien pris la succession de son copain Dédé et dit les mêmes inepties devant ses camarades-élus qui n'osent même pas broncher. Car tout de même il y en a qui ne sont pas d'accord. Mais quoi dire sans perdre son poste ? Dans ma vie, j'en ai entendu et lu d'autres de leur part. Il faut bien qu'il cherche à briller. Même les journalistes ne relévent pas ces co. . . ries ! Bravo, monsieur de remettre l'histoire dans le bon sens !

Anonyme a dit…

Très bien dit, monsieur GIRARD,
mais pourquoi êtes-vous si dur avec des gens qui sont plus bêtes que méchants ? Il faut lire, étudier et comprendre pour connaître l'histoire alors qu'eux s'écoutent les uns les autres depis des générations et d'ailleurs ne raisonnent jamais de par eux-mêmes. Comme le troupeau, ils ont toujours suivis le berger-camarade qui se guide sur sa bonne étoile-faucille et la voit encore même par intense brouillard. C'est malheureux et impensable qu'aujourd'hui des gens nient l'histoire. Pourtant il suffit de suivre certaines émissions révélatrices de faits qui font froid dans le dos !

Anonyme a dit…

Ces communistes de tout poil se croient porteur de bonheur alors que tous les pays du monde sous ce joug sont toujours dans le malheur ! Il n'y a plus de rideau de fer isolant tout un vaste pays et cachant la vérité. Aujourd'hui, c'est la communication sous toutes ces formes et même interdite, elle passe et apporte la vérité par des témoignages. Alors ce mot "communiste" ne devrait plus être, comme non plus, le soutien aux copains et amis dictateurs dont le seul lien d'amitié doit n'être que cette appartenance à ce régime !

Anonyme a dit…

Et ben, Girard, sa bouge dans ton blog ! les gens s'intérressent à ton équipe et je vous rejoinds.
Je t'assure, on fera du bon travail ensemble car j'ai des projets à vous soumettre ! Il est meilleur que je ne signe pas, tu comprendras !