jeudi 3 février 2011

C'est vraiment l'hôpital qui se moque de la charité !

Question Orale Conseil Municipal du 31 janv. 2011
"A plusieurs reprises dans les conseils municipaux précédents et par courrier, vous vous êtes permis, Madame le Maire, de porter un jugement péremptoire sur la nature des interventions effectuées par notre Groupe. Selon vous, ces interventions ont un caractère général et de ce fait n'ont pas leur place au conseil municipal. Vous avez même pu préciser que ce type de débat est à mener auprès des habitants, par les moyens qui sont propres à chaque groupe ou parti.
Permettez-moi de vous dire que c'est vraiment l'hôpital qui se moque de la charité ! Car combien de fois ai-je dû vous rappeler en vain, à vous, à votre prédécesseur et aux groupes de votre majorité que cette enceinte n'était pas destinée à des diatribes de politique nationale, ni à des harangues idéologiques ? Ce soir encore nous y avons largement eu droit. Même la rédaction de certain rapport est totalement tendancieuse à ce sujet. Les charges contre le gouvernement, contre le Président de la république sont constantes dans votre camp, ont-elles leur place ici ? Est-ce le lieu, par exemple, pour parler de la réforme des retraites comme vous l'avez fait ? Est-ce le lieu pour dénoncer le capitalisme, etc. ? Oui, Mme le Maire vous avez raison, il y a des débats qui n'ont pas leur place ici, mais ils ne sont pas issus de nos rangs, mais tout particulièrement de ceux de votre majorité. Votre sectarisme vous aveugle-t-il au point de voir la paille qui n'existe pas dans mon œil alors que vous ne voyez pas la poutre qui est dans le votre ?
Car pour ce qui nous concerne, je vous mets au défi de retrouver, parmi l'ensemble de mes nombreuses interventions, une seule qui porterait par exemple sur la politique nationale, que ce soit d'ailleurs pour ou contre.
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Toute personne ici présente ayant un minimum d'honnêteté, quelque soit son bord, peut témoigner qu'alors que je suis régulièrement invectivé par vous et vos condisciples sur la politique nationale, je ne réponds jamais à vos provocations. Peut-être est-ce ce qui vous dérange le plus d'ailleurs. Mais je suis en cela cohérent avec les critiques que je vous adresse régulièrement en déclarant que nous ne sommes pas ici à l'assemblée nationale.
Pour revenir à la nature de mes interventions, je vous rappellerai qu'elles portent toujours sur votre gestion de la municipalité et je pense que cette enceinte est bien le lieu pour avertir et alerter de ces dérives, l'ensemble des conseillers municipaux et des citoyens présents.
Maintenant, puisque vous avez amené ce sujet, je vaudrais vous dire combien je suis régulièrement choqué que les questions précises que nous ne manquons pas de poser régulièrement sur les rapports présentés au conseil restent le plus souvent sans réponse de votre part. Vous passer directement au vote sans apporter le moindre commencement de réponse aux éclairages demandés. Ce mépris des plus élémentaires principes de la démocratie ne m'étonne plus de votre part, mais me choqueront toujours.
Dans les questions posées restées sans réponse il y a par exemple notre interrogation sur le fait incompréhensible, et semble-t-il bien peu respectueux de cette instance démocratique, que vous ayez pu faire évoluer l'armement de la police municipale et ses heures de services sans passer par la moindre délibération au conseil municipal. Mais, sans doute que selon vous ce type de question ne concerne pas les conseillers ici présents ! Il faudra pourtant bien rendre des comptes un jour sur ce type de façon de faire.
Bref, si cette accusation portée à tord contre mes propos en cette enceinte pouvait vous faire réfléchir sur votre propre comportement, j'en serai très heureux. Cela pourrait peut-être laisser espérer une évolution vers plus de respect de la démocratie dans cette ville et permettrait d'améliorer la qualité des débats au sein de ce conseil pour le plus grand bien des vénissians.
En effet, si vous pouviez veiller à éviter tout débat idéologique ou de politique nationale au sein de ce Conseil Municipal, notre instance gagnerait de façon certaine en pertinence et efficacité pour se consacrer uniquement à "ce qui dépend de nous" et traiter concrètement les vrais problèmes de nos concitoyens."

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