Communiqué de presse - 3 décembre 2009
De retour de la séance plénière de la commission de "lutte contre la grande pauvreté", je veux dénoncer haut et fort cette cynique mascarade. Cynique, car il s'agit ni plus ni moins que d'une honteuse exploitation de la misère à des fins politiques*.
Si la présentation de l'enquête s'est avérée tout aussi juste que terrible dans la description de la souffrance et de la détresse de ces femmes à la tête de familles monoparentales, elle n'a fait que faire ressortir le triste bilan de ces décennies de gestion désastreuse de la ville.
Gestion qui n'évolue pas, car mise à part la revendication stérile qui consiste à interdire le licenciement, le chômage et la précarité, comme on devrait interdire la maladie ou comme on a interdit la guerre en 1936 (avec la suite que l'on connait), le travail de cette commission n'a abouti qu'à de rares pistes "évoquant la nécessité de renforcer la concertation" des différentes instances concernées, mais n'a encore concrètement débouché sur rien alors qu'il y a urgence !
Ce que madame le maire nous annonçait comme "un moment fort d'action et de lutte pour que cesse ces atteintes à la dignité humaine" se résume finalement à un déluge de sarcasmes idéologiques sur l'État et nos gouvernants**. Un "moment fort d'action et de lutte" qui, n'en doutons pas, a fait une fort "belle jambe" à nos familles monoparentales souffrantes de Vénissieux.
S'agissant de souffrances réelles, cette instrumentalisation démagogique de la misère jouant sur l'illusion des mots*** est moralement ignoble et révoltante.
Christophe GIRARD
Président du Groupe d'Ouverture VENISSIEUX, TERRE D'AUDACE, TERRE D'AVENIR
* Cette réunion a hélas démontré toute la pertinence de ma question posée lors du conseil municipal du 29 septembre 2008 au sujet de la mise en place de cette commission : " Est-ce une commission idéologique ayant pour but de servir des effets d'annonce de type marketing politique ou bien une commission ayant pour finalité de traiter les problèmes ?".
** Encore ce soir, la préoccupation première de nos apparatchiks était d'organiser la revendication. J'en veux pour preuve affligeante que la seule intervention de la soirée qui n'a reçu quasiment aucun applaudissement a été celle d'une camarade demandant que l'on se préoccupe des "choses à faire par la municipalité de Vénissieux", plutôt que de se contenter de "toujours accuser Paris" [l'Etat].
*** On peut parfois, au détour d'un accent de sincérité, avoir le sentiment que tristement nos apparatchiks s'illusionnent eux même sur le fait qu'ils mènent une lutte effective contre la pauvreté alors que dans la réalité ils ne font que brasser des mots.
Deux autres articles déjà publiés au sujet de cette commission
Intervention du 29 septembre 2008
Intervention du 20 février 2009
De retour de la séance plénière de la commission de "lutte contre la grande pauvreté", je veux dénoncer haut et fort cette cynique mascarade. Cynique, car il s'agit ni plus ni moins que d'une honteuse exploitation de la misère à des fins politiques*.
Si la présentation de l'enquête s'est avérée tout aussi juste que terrible dans la description de la souffrance et de la détresse de ces femmes à la tête de familles monoparentales, elle n'a fait que faire ressortir le triste bilan de ces décennies de gestion désastreuse de la ville.
Gestion qui n'évolue pas, car mise à part la revendication stérile qui consiste à interdire le licenciement, le chômage et la précarité, comme on devrait interdire la maladie ou comme on a interdit la guerre en 1936 (avec la suite que l'on connait), le travail de cette commission n'a abouti qu'à de rares pistes "évoquant la nécessité de renforcer la concertation" des différentes instances concernées, mais n'a encore concrètement débouché sur rien alors qu'il y a urgence !
Ce que madame le maire nous annonçait comme "un moment fort d'action et de lutte pour que cesse ces atteintes à la dignité humaine" se résume finalement à un déluge de sarcasmes idéologiques sur l'État et nos gouvernants**. Un "moment fort d'action et de lutte" qui, n'en doutons pas, a fait une fort "belle jambe" à nos familles monoparentales souffrantes de Vénissieux.
S'agissant de souffrances réelles, cette instrumentalisation démagogique de la misère jouant sur l'illusion des mots*** est moralement ignoble et révoltante.
Christophe GIRARD
Président du Groupe d'Ouverture VENISSIEUX, TERRE D'AUDACE, TERRE D'AVENIR
* Cette réunion a hélas démontré toute la pertinence de ma question posée lors du conseil municipal du 29 septembre 2008 au sujet de la mise en place de cette commission : " Est-ce une commission idéologique ayant pour but de servir des effets d'annonce de type marketing politique ou bien une commission ayant pour finalité de traiter les problèmes ?".
** Encore ce soir, la préoccupation première de nos apparatchiks était d'organiser la revendication. J'en veux pour preuve affligeante que la seule intervention de la soirée qui n'a reçu quasiment aucun applaudissement a été celle d'une camarade demandant que l'on se préoccupe des "choses à faire par la municipalité de Vénissieux", plutôt que de se contenter de "toujours accuser Paris" [l'Etat].
*** On peut parfois, au détour d'un accent de sincérité, avoir le sentiment que tristement nos apparatchiks s'illusionnent eux même sur le fait qu'ils mènent une lutte effective contre la pauvreté alors que dans la réalité ils ne font que brasser des mots.
Deux autres articles déjà publiés au sujet de cette commission
Intervention du 29 septembre 2008
Intervention du 20 février 2009
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