"La façon dont avait été organisée la succession de M. Gerin manifestait déjà une très nette volonté de faire perdurer à l'identique le système en place.
Le Conseil Municipal de ce matin l'a confirmé et a même été une grande démonstration, au-delà ce que j'imaginais, que décidément rien ne changera dans les méthodes et les pratiques de la mairie de Vénissieux : micros coupés, blocage total de l'expression des élus de l'opposition avec surenchère des élus de la majorité et de l'assistance (illégale).
Bien qu'ayant hurlé pour me faire entendre, je n'ai pas pu m'exprimer en tant que président de Groupe (en pièce jointe mon intervention initialement prévue). Je n'ai notamment pas pu exprimer le fait que refusant cette parodie de démocratie, notre Groupe n'a pas voulu prendre part au vote, ce que nous avons signifié en nous levant de nos sièges d'élus.
Je tiens à signaler, que dans le plus grand mépris du règlement, le débat avant la délibération du seul et unique rapport de ce matin a été sciemment refusé.
Il faut cependant noter que ce matin a eu lieu une véritable révolution dans l'histoire de la vie municipale de Vénissieux : quelqu'un de la majorité a osé publiquement dire ce que de nombreux autres disent sous le manteau. Je fais bien sûr référence à l'esprit de résistance de la courageuse et cohérente Samia Hamdiken-Ledesert. L'acharnement avec lequel les maîtres tout-puissants des lieux ont voulu la bâillonner est très éloquent sur le traitement réservé à la moindre dissidence. Bien que n'étant pas du même bord, je salue avec un très grand respect son courage, car il est certain qu'elle payera très cher et longtemps cet acte de liberté.
Cela confirme totalement le bien fondé de ma demande faite à Mme Peytavin d'installer des isoloirs pour le vote de ce matin (cf. mon communiqué de presse d'hier). Car le vote à bulletin secret est un leurre : quand votre voisin vous observe, le fait même de vous cacher pour mettre le bulletin donne l'information que vous n'avez pas voté conformément aux ordres. Le refus de Mme Peytavin d'installer ces isoloirs révèle une véritable peur de la démocratie. Il est certain que la mairie était très consciente que la confidentialité offerte par un isoloir aurait changé beaucoup de choses dans les résultats de ce matin.
Je veux dénoncer avec force ces méthodes totalitaires dignes des heures les plus sombres de l'histoire et totalement ignominieuses sur la terre de France, pays de la liberté."
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