[...],
nous tenons à préciser que si nous nous félicitons que notre ville puisse
bénéficier d'aide renforcée de la
Dotation de Solidarité Urbaine et de Cohésion Sociales, il
n'en reste pas moins que l'aide financière n'est qu'un moyen et que votre bilan
sur le terrain démontre tous les jours que l'argent ne suffit pas. Force est de
constater que les aménagements urbains et autres réhabilitations, pour
nécessaires qu'ils soient, ne produisent pas la dynamique sociale nécessaire à
faire évoluer positivement la vie des habitants. (cf. Rapport Bacquet-Mechmach qui visiblement
a inspiré le Ministre de la politique Ville a entendre ses propos ce midi au
Cinéma Gérard Philippe).
Cette
dynamique sociale nécessite de prendre en compte la dimension humaine, la
dimension de la personne dans sa dignité et sa capacité d'implication, de
motivation. Or en la matière votre prisme idéologique et votre besoin de tout
garder à votre main vous aveugle au point que cela devienne un véritable
handicap pour la ville.
A
ce sujet la rencontre organisée au Café sociale et solidaire de la Darnaise samedi dernier
pour les 30 ans de la Marche
pour l'égalité était passionnante et riche d'enseignements (bien plus
intéressante que la table ronde que vous avez organisé ce midi avec le
ministre). Tout comme je le dis depuis maintenant huit ans, les habitants
présents ont fait preuve de beaucoup de réalisme, de profondeur dans leur
analyse de la situation et de force de proposition.
L'inquiétude et la gravité
étaient aussi au rendez-vous. Ce que je condamne, c'est qu'alors que vous êtes
au pouvoir depuis le début vous ne vous êtes jamais appuyé sur ces énergies
fantastiques. A croire, et beaucoup en sont convaincu, que plus qu'un
aveuglement il s'agit de votre part d'une volonté de maintenir ces quartiers
dans la révolte, instrumentalisant ainsi leurs difficultés et leur générosité pour
asservir vos vues électoralistes et le maintien de votre idéologie plus que
jamais stérilisante. Visiblement les vénissians ne sont plus dupes.
Alors oui, il faut des finances, mais ces finances
ne peuvent donner du fruit sans s'appuyer sur le levier humain, levier qui, en
bon matérialiste que vous êtes, n'entre pas dans votre entendement. N'oublions
jamais que tout ce que nous évoquons ici concerne des adultes et des enfants de
notre commune, de personnes. Alors avec toute la révolte que m'inspire cette
souffrance générée, ce gâchis humain, dont vous êtes en grande partie
responsable, j'ose vous redire ce que j'ai entendu sur le terrain : "Quand
on ne sait pas faire on dégage".
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